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Un bicorne de Napoléon, ramassé à Waterloo, adjugé 350.000 euros

18
juin
2018

(AFP) – Un bicorne attribué à Napoléon, ramassé sur le champ de bataille à Waterloo, s’est vendu lundi 350.

000 euros frais compris à un collectionneur, lors d’une vente aux enchères tenue à Lyon.

En 15 ans de règne, Napoléon en aurait usé environ 120. Dix-neuf ont été plus clairement identifiés, dont celui-ci.

« Il s’agit d’un chapeau qui est traditionnellement attribué à Napoléon. Il aurait été ramassé après la défaite sur le champ de bataille de Waterloo par un capitaine des dragons hollandais et s’est ensuite transmis de génération en génération jusqu’à la fin du siècle dernier, où il a été vendu à l’actuel propriétaire qui est un collectionneur (français) d’objets historiques », raconte à l’AFPTV Étienne De Baecque, commissaire-priseur de la maison de ventes De Baecque et Associés.

« C’est un chapeau assez simple, en feutre comme tous les chapeaux de Napoléon. On voit les outrages du temps, quelques usures. Il a quelques éléments caractéristiques: Napoléon ne supportait pas le bandeau intérieur (sa basane) qui est donc toujours enlevé », ajoute-t-il.

Mis à prix 25.000 euros, le bicorne était vendu dans une boîte en bois gainée de toile dans laquelle il fut présenté à l’Exposition internationale de Bruxelles en 1897.

La salle des ventes était pleine à craquer pour l’occasion. Un expert représentant un collectionneur français habitant à l’étranger est monté jusqu’à 270.000 euros. Mais un collectionneur d’Empire par téléphone montera jusqu’à 280.000 euros au marteau, 350.000 euros avec les frais. Le tout s’étant joué en à peine trois minutes.

« C’est une belle enchère, je pensais que ça pouvait faire 100/150.000 mais pas autant », commente Nicolas Dugoujon, expert en souvenirs historiques qui a présenté le chapeau au public.

« Il n’y a pas de cote pour les objets comme ça, c’est hors-cote, on est sur du rêve », ajoute-t-il, en rappelant que, « dans le domaine du souvenir historique (français), une des seules périodes qui est internationale, c’est le Premier Empire ».

On reste néanmoins loin du record de 2014 où un industriel sud-coréen avait déboursé 1,8 million d’euros pour acheter un chapeau du même type. Ce bicorne-là était en meilleur état et provenait surtout de la prestigieuse collection de la famille princière de Monaco.

« J’ai acheté son chapeau pour insuffler un vent nouveau à l’esprit de l’entreprise », expliquait alors Kim Hong-Kuk, fondateur et président du géant agro-alimentaire Harim louant « l’esprit indomptable de Napoléon, pour qui rien n’était impossible ».

En novembre, une fragile feuille de laurier en or, pesant seulement dix grammes, destinée à orner la couronne portée par Napoléon Bonaparte lors de son sacre en 1804, s’était arrachée 625.000 euros à Fontainebleau (Seine-et-Marne), ville dont le château abrite un musée dédié à l’Empereur.

(Crédits photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP )


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