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Partie 1 - Consommation en Europe : les nouveaux chemins de la confiance

La maturité rassurante des moins de 35 ans

4 minutes de lecture

Zoom sur les moins de 35 ans : la maturité rassurante de la nouvelle génération

Autre groupe social qui incite à donner un avenir positif à la confiance, la génération des moins de 35 ans. Les mots qu’ils posent sur leur état d’esprit actuel mettent en évidence un moindre sentiment d’inquiétude, de morosité, de colère que chez les générations qui leur succèdent.

Bien sûr, les écarts ne sont pas flagrants (bonheur : 23 % pour les 18-35 ans, vs 18 % en moyenne ; méfiance 31 % vs 35 % ; courage 13 % vs 10 %). Bien sûr, on est en droit d’attendre d’une nouvelle génération qu’elle soit porteuse d’énergie et d’espérance. Mais parce qu’on l’a aussi souvent décrite comme une génération abandonnée, qui n’aura connu que la crise, qui voit son futur placé sous le signe d’annonces alarmistes (dégradation de l’environnement, multiplication des crises géopolitiques, économie définitivement stagnante), ces témoignages sont en partie surprenants.
De fait, s’ils croient moins en eux que leurs aînés –la confiance en soi s’épanouit avec le temps– ils affichent une plus grande confiance dans la société (32 % vs 29 % en moyenne et 26 % pour les 50-75 ans.

Intérêts en ligne

Parce qu’ils en maîtrisent la pratique depuis leur plus jeune âge, les nouveaux médias ne leur font pas peur. Un sur deux a confiance en Internet (vs 40 % en moyenne et 35 % chez les 50-75 ans), 36 % dans les réseaux sociaux (vs 31 % en moyenne et 27 % chez les 50-75 ans). On n’enregistre donc pas de véritables plébiscites, signe d’une maturité et d’une grande lucidité vis-à-vis de l’économie numérique. Les jeunes sont d’ailleurs dans la moyenne européenne pour se montrer inquiets à communiquer leurs données personnelles en ligne (64 %) et un peu plus prêts que l’ensemble des Européens à échanger davantage d’informations pour des services personnalisés (50 % vs 44 % en moyenne et 38 % pour les 50-75 ans). Soit la volonté de se placer dans une situation gagnant-gagnant face à un développement qui leur semble inéluctable.

Gagner plus mais pas dépenser n’importe comment

En matière économique et financière, les jeunes profitent de leur démarrage dans la vie active. Leurs revenus et leurs salaires augmentent sensiblement, éléments qui sont pour eux une priorité. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont prêts à dépenser sans compter. Oui pour augmenter ses dépenses (notamment en France, 45 % vs 35 % en moyenne), mais oui aussi pour épargner avec l’idée principale de se constituer un patrimoine utile pour l’avenir et en cas de coup dur (51 % en France vs 34 % en moyenne). La constitution de cette épargne est pour cette génération le principal frein à la consommation.

Le retour aux valeurs sûres

Quoi qu’il en soit, il semble loin le temps où cette génération des 18-35 ans était synonyme de rébellion, de remise en cause de l’ordre établi, de renversement des valeurs, de reniement des structures sociales. 90 % des jeunes Européens ont confiance dans leur famille et 86 % dans leurs amis. Pour eux aussi, la communauté intime est une valeur-refuge.

 

Paroles de consommateurs

« Je trouve ces plateformes très intéressantes, et intelligemment pensées puisqu’elles permettent de faire des économies en évitant de passer par le système “classique”. »

Sous-Partie 18
L’économie de partage mise sur la confiance
À cette nouvelle attitude de consommation correspond également de nouveaux modes de consommation qui voient la confiance jouer un rôle essentiel. L’économie collaborative, dite aussi de partage,
Fin de l'étude
Consommation en Europe :les nouveaux chemins de la confiance