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Partie - Ma voiture bien-aimée

Plus populaire que jamais

6 minutes de lecture

Un oui franc et massif

9 automobilistes sur 10 en ont une bonne opinion, avec des pics enregistrés dans les pays émergents. Pour près d’un quart d’entre eux, cette opinion est même très bonne. Les Français s’accordent avec cette tendance de fond, 85,9 % se montrant positifs. Et contrairement au « bruit » médiatique et politique que l’on peut entendre parfois sur le sujet, ils sont 84,3 % à juger que l’image de la voiture dans la société est bonne. Comme l’avait déjà souligné L’Observatoire Cetelem 2011, les jeunes confirment avec cette nouvelle édition leur attachement à la voiture.

Notons que conformément à ce que l’on constate dans des études sur le moral des ménages, les opinions personnelles sont meilleures que la perception globale.

 

 

 

 

Des critiques inconsidérées

31 % des personnes interrogées considèrent que les médias et les responsables politiques s’expriment au sujet de la voiture en termes plutôt négatifs. Elles sont 57 % en Belgique et près de la moitié en France (48 %). Viennent ensuite l’Allemagne (44 %), le Royaume-Uni (44 %) et les États-Unis (42 %). Ailleurs, le score évolue entre 20 et 30 %, à l’exception de la Chine où le pourcentage tombe à 8 %. Et seulement 14 % considèrent que ce traitement négatif dans la presse est justifié. La Belgique se distingue encore avec 30 % de personnes qui pensent la critique légitime.

 

 

Indispensable

Au-delà de cet enthousiasme individuel sans faille et quasi généralisé, l’automobile jouit d’une popularité actuelle plus forte que celle du passé. Avec des taux de motorisation en pleine expansion, il n’est pas surprenant de voir que les consommateurs des pays émergents attribuent massivement à l’automobile une place au moins aussi importante (95 %), voire plus importante (68 %) qu’il y a vingt ans. Mais autre surprise, en Europe et aux États-Unis, respectivement 49 % et 43 % des personnes interrogées ont la même opinion.
Avec près d’un quart des Japonais estimant qu’elle est de nos jours moins indispensable qu’il y a vingt ans, le pays à la grande densité humaine et au réseau de transports à la qualité légendaire se distingue une fois encore des autres nations. Un résultat en miroir de la tendance structurelle à la baisse des ventes automobiles enregistrées dans le pays au cours des deux dernières décennies.
Plus généralement, ce sont évidemment dans les zones peu denses, où la palette d’alternatives modales se réduit parfois à peau de chagrin, que la dépendance à l’automobile se fait davantage ressentir. Dans ces zones en effet, sans automobile, point de salut : la voiture y est pour beaucoup le vecteur principal d’intégration sociale et professionnelle.

Paroles de consommateurs

« Ma voiture est essentielle. Je ne sais pas comment je ferais sans voiture. Je tiens beaucoup à la mienne. »

Des marques qui se remarquent toujours plus

Un autre indicateur témoigne de cette reconnaissance de la voiture et de la place privilégiée qu’elle occupe dans le cœur des automobilistes. En 2016, la valeur des dix marques automobiles les plus puissantes, évaluée dans le baromètre BrandZ Millward Brown en fonction de la performance financière et de l’image auprès de consommateurs du monde entier, s’établit à un niveau de 23 % supérieur au point bas observé en 2012.

 

 

La préférence automobile

Cette reconnaissance est aussi bien ancrée dans le réel. Dans un match qui la met aux prises avec le téléphone portable et la télévision, l’automobile fait mieux que se défendre. Dans les pays développés, elle obtient facilement la meilleure note : 6,7 vs 6,3 pour le portable et 5,9 pour la télévision. Dans les pays émergents, le portable l’emporte de peu.
En moyenne, les hommes tiennent davantage à leur voiture qu’à leur portable, alors que l’équilibre est de mise chez les femmes. En revanche, la voiture est challengée par le portable chez les jeunes générations pour lesquelles l’automobile est financièrement moins accessible et les formes alternatives de mobilités plus populaires… Mais tout laisse croire que leur attachement à la voiture grandira peut-être avec l’âge, la famille et les enfants.

 

 

Une amie qui vous veut du bien mais qui n’est plus statutaire

Mais qu’est-ce qui attire donc autant les automobilistes ? Comment justifient-ils leur attachement à leur voiture ?

En premier lieu, elle est pour eux synonyme de liberté. 90,7 % des personnes interrogées mettent en avant cette valeur. Dans un environnement mondialisé, où les déplacements sont toujours plus faciles, toujours plus rapides, l’automobile est plus que jamais symbole d’indépendance et de libre-arbitre. L’esprit des pionniers est toujours autant présent, celui d’un produit qui serait bien plus qu’un produit, un symbole qui s’accorde aux envies de l’être humain.

À part égale (90,7 % des personnes interrogées), la voiture est jugée aussi essentielle pour son côté utilitaire. Tous s’accordent à dire que c’est un moyen de transport indispensable. Un résultat aussi élevé sous-entend que, quel que soit le pays, le lieu de vie – ville ou campagne, pour faire simple – l’automobile reste encore et toujours indispensable, tant ses fonctions sont multiples (loisirs, travail, courses, etc.).
Le gain de temps occupe la 3e place du classement des qualités décernées à la voiture (88,1 %). Plus encore que les différents moyens de transports en commun, le train ou l’avion, elle reste immédiatement disponible, tout de suite efficace. Et peu importe si, en ville, les déplacements en bus ou en vélos se montrent souvent plus rapides pour aller rapidement d’un point ou à l’autre.

Notons cependant que cette empathie/sympathie pour la voiture n’obère pas l’esprit critique des automobilistes et une certaine forme de lucidité. 92,3 % trouvent qu’elle coûte cher. Un sentiment partout partagé.

Il convient enfin de souligner que, hormis dans les pays à fort développement, la voiture ne s’accorde plus à la réussite sociale. Une fois de plus, cette étude montre que sa dimension statutaire n’était plus qu’un lointain souvenir, un élan de jeunesse pour un produit qui a définitivement acquis une grande maturité.

Paroles de consommateurs

« La liberté, c’est de partir en week-end en le décidant à la -dernière minute, sans savoir quelle route je vais prendre. »

« Ma voiture m’apporte une certaine liberté, ce qui contribue à mon sentiment de bien-être. Je peux compter sur elle. »

Sous-Partie 6
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Le renouvellement de l’offre, la capacité des constructeurs traditionnels à se remettre en question, le vent de fraîcheur apporté par de nouveaux acteurs issus pour la plupart du secteur des nou
Sous-Partie 8
Le plaisir automobile sous toutes ses formes
Plus de 8 automobilistes sur 10 déclarent adorer prendre le volant. Seuls le Japon et les États-Unis se montrent plus indifférents. Dans les deux cas, les grandes agglomérations sont nombreuses