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Des magasins comme des lieux de rencontre pour les membres d’une communauté et les marques comme des signes affinitaires. Le futur est déjà là.

13
avr
2020
Vu à Paris 

Dans la nouvelle boutique parisienne de Lululemon (dans le Marais), on ne trouve pas que les vêtements de sports d’intérieur qui ont fait la réputation de la marque canadienne. On peut aussi assister à des cours gratuits de yoga, de fitness ainsi qu’à des programmes de développement personnel menés par des ambassadeurs de la marque. Créée sur Facebook en 2015 par trois « potes » en fin d’études, la FFA (Fédération Française de l’Apéritif) compte aujourd’hui 150 000 fans sur Facebook et les réseaux sociaux et se présente comme une « superette de l’apéro » avec ses trois adresses (deux à Paris, une à Lille), son service traiteur et son site de ventes en ligne. Elle propose même des produits co-créés avec sa communauté : une bière (baptisée L’Officielle) et des biscuits apéritifs vendus depuis la fin de l’année dernière dans les bars des TGV. Récemment ouverte près de la gare de l’Est, Maison Nomade ne se définit pas seulement comme un restaurant végétarien et bio, elle invite régulièrement un thérapeute pour des séances d’hypnose et propose des workshops autour de la naturopathie et de la nourriture.

Qu’en penser ?

Un magasin de vêtements, une « superette de l’apéro » et un café : trois types de commerce bien différents, mais animés par une même intention : apparaître davantage comme des lieux relationnels que simplement transactionnels. Ici, toutes les conditions sont réunies pour que les rencontres se fassent, que la convivialité et les échanges naissent, que les clients aient le sentiment de faire partie d’une communauté. Puisque la valeur d’usage des produits est aujourd’hui acquise, n’est-ce pas, désormais, leur fonction de lien social qu’il faut savoir valoriser ? De nouveaux modèles de consommation et de distribution peuvent émerger, fondés sur la participation et l’implication des membres de la communauté que les enseignes auront su créer. Pour y parvenir, celles-ci disposent de plusieurs voies : proposer régulièrement des événements pour qu’ils puissent se retrouver, les solliciter quand il s’agit d’imaginer de nouvelles offres et leur raconter la vie de l’entreprise à travers des newsletters ciblées ou les réseaux sociaux via des influenceurs ou des ambassadeurs. Savoir animer sa communauté de clients sera, demain, aussi stratégique pour une enseigne que de savoir vendre…


En bref

La chaîne Starbucks, qui fêtera ses 50 ans en 2021, annonce qu’à cette date, elle deviendra climatiquement positive en réussissant à fournir plus d’eau douce qu’elle n’en consomme, à stocker plus de carbone qu’elle n’en émet et à ne plus produire de déchets. Les emballages jetables seront supprimés et sa carte proposera davantage d’options végétales.


En bref

Une start-up de la Silicon Valley, Nuro, a récemment annoncé avoir obtenu l’accord des autorités réglementaires américaines pour exploiter un véhicule de livraison entièrement autonome. Baptisé R2, ce véhicule sera utilisé par des magasins et des restaurants locaux pour livrer sur de courtes distances des biens de consommation, des denrées alimentaires et des repas chauds.


En bref

Dans la nouvelle enseigne de soft discount, Supeco imaginée par Carrefour (pour le moment, deux magasins dans les Hauts-de-France) les clients peuvent entrer en contact avec les équipes du magasin via l’application WhatsApp.


Le mot du mois

Open Hiring : technique inventée par l’entreprise américaine Greyston Bakery en 2019 consistant à recruter sans sélection à des postes peu qualifiés. Les candidats s’inscrivent sur une liste d’attente d’embauche et les premiers arrivés sont les premiers servis. Aucune question n’est posée sur le diplôme, le passé judiciaire ou l’expérience. Des personnes en difficulté peuvent ainsi trouver un emploi… Aux Etats-Unis, The Body Shop a testé cette approche fin 2019 pour son centre de distribution de Caroline du Nord et a vu la rotation de son personnel diminuer de 60%. Les 200 candidats ainsi recrutés n’ont eu qu’à répondre à trois questions : « Êtes-vous autorisé à travailler aux États-Unis ? », « Pouvez-vous rester debout pendant huit heures ? » et « Pouvez-vous soulever plus de 22 kilos ? »…


Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre eux.
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