On imaginait le futur de la relation marques-consommateurs directe et sans intermédiaires. C’était oublier les influenceurs
Vu à New York
L’entreprise new-yorkaise RevCascade a récemment lancé Souler, un site de commerce en ligne regroupant les choix shopping des stars des réseaux sociaux. Les influenceurs peuvent s’inscrire gratuitement et créer leur propre espace «Souler Store», en sélectionnant des produits des marques qu’ils préfèrent, que les abonnés du site pourront acheter directement, simplifiant ainsi le passage de la promotion d’un produit à son achat. Les influenceurs gagnent 15 % du montant de chaque commande réalisée depuis leur espace.
Qu’en penser ?
Puisque les consommateurs font de plus en plus confiance aux goûts et aux sensibilités des influenceurs et que ces derniers sont souvent le premier vecteur de découverte de nouveaux produits ou de nouveaux services, comment s’étonner de voir aujourd’hui apparaître un site qui les regroupe ? Pour ceux qui font la promotion des marques en ligne, le site Souler promet de nouvelles opportunités de visibilité, une simplification de la gestion de leurs stocks ainsi que des revenus complémentaires. Pour les acheteurs, il incarne la promesse d’une nouvelle expérience d’achat et permet l’accès aux points de vue de différents influenceurs sans avoir à se poser la question de savoir s’ils ont affaire ou non à des contenus sponsorisés « cachés ». Le site vient ainsi simultanément apporter sa réponse aux attentes actuelles de vérité et de transparence, donner à ses acheteurs la possibilité d’accéder à d’autres points de vue que ceux des marques et créer un sentiment d’appartenance communautaire. Trois attentes consommateurs devenues essentielles.
En bref
Les magasins John Lewis et Hema ont supprimé la distinction fille/garçon dans leurs rayons vêtements pour ne plus proposer qu’un seul rayon « enfants ».
En bref
Mise au point par IBM, une nouvelle technologie permettant de scanner en une seule fois le contenu d’un panier est actuellement en test dans une station Shell à Londres. Il suffit aux clients de poser l’ensemble de leurs courses sur une plateforme avant de payer avec leur smartphone.
En bref
La marque espagnole Mango, en partenariat avec l’opérateur de télécommunications Vodafone a imaginé un miroir digital permettant à ses clients de scanner les étiquettes des produits choisis en cabine et de communiquer avec le personnel de la boutique pour leur demander une autre taille ou couleur. Le miroir suggère également des produits associés pour compléter la sélection du client.
Un œil dans le rétro
En mars 2006, on pouvait lire dans l’Œil…
Les cosmétiques personnalisables commençaient à apparaitre. Et ce n’était pas une marque de luxe qui en était à l’origine…
Le fait
L’enseigne britannique The Body Shop offre désormais à ses clients la possibilité de customiser leurs soins pour le corps. Il leur suffit pour cela de choisir un produit neutre (exfoliant, gel douche, lait, crème ou huile de bain) puis de le parfumer avec une huile à choisir parmi 14 propositions différentes, toutes au même prix. En Nouvelle-Zélande, la société de produits laitiers Fonterra travaille sur un projet applicable aux distributeurs automatiques où chacun pourra enrichir son produit laitier en oméga 3, calcium ou fer en appuyant sur un bouton.
L’analyse
Manière pour les marques de permettre à leurs consommateurs de s’approprier une offre qu’ils considèrent comme de plus en plus indifférenciée, la customisation gagne aujourd’hui de nouveaux territoires comme ceux de la cosmétique ou des « alicaments ». Ici, il ne s’agit plus de personnaliser quelque chose de visible (un meuble, un vêtement, voire un plat), mais de pouvoir intervenir sur la composition d’un produit pour en modifier les effets ou le ressenti. Customiser pour soi plus que pour les autres. Bien que cette possibilité suppose de la maturité, voire de l’expertise, de la part des consommateurs, elle offre aux marques une opportunité nouvelle pour renouveler leurs relations avec eux en les faisant participer à l‘élaboration des produits qui leur sont destinés. Après les marques « services » capables de répondre aux attentes de chacun, les marques « participatives » permettant à chacun de créer sa propre offre ?
Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.