Apparaître sous un jour nouveau : l’obsession actuelle de (presque) toutes les entreprises
Vu à Paris
Fin 2016, la Maif inaugurait, dans le marais à Paris, le premier lieu de son Maif Social Club : un espace de 1 000 mètres carrés, gratuit et ouvert à tous, entre galerie d’art, bibliothèque et lieu de rencontres et de conférences. Un lieu expérimental associant culture, innovation et proximité qui a pour objectif de capter les évolutions de la société et de voir comment la culture les accompagne. La première exposition, Iconomania (jusqu’au 31 mars), interroge la place et le traitement de l’image dans nos sociétés contemporaines. Avec cet espace (le Maif Social Club existe déjà sur Internet sous la forme d’une plateforme d’échanges et d’avantages réservée aux sociétaires), la Maif souhaite aussi proposer un lieu de vie pour le quartier puisqu’il est possible d’y récupérer son panier La Ruche qui dit Oui ! d’y feuilleter des magazines et des livres ou de profiter de son accès wifi.
Qu’en penser ?
Jusqu’à présent associée à l’assurance mutualiste et à la solidarité, l’image de la Maif ne cadre pas spontanément avec celle d’un lieu dédié à l’art et aux rencontres urbaines comme peut être perçu le lieu du Maif Social Club. Et pourtant. Cette nouvelle proposition est parfaitement révélatrice de la manière dont les marques et les entreprises souhaitent aujourd’hui apparaître : en étant présentes sur les territoires les moins attendus possibles et loin de leurs origines. Une manière de recréer du lien en sortant du tout digital, mais aussi (et surtout) de surprendre (l’attente consommateur désormais incontournable) et de se réinventer. Leur nouvel objectif de communication. D’où la multiplication de ces lieux de vie cool et atypiques où les marques ne souhaitent directement évoquer, ni leur métier, ni les préoccupations de leurs clients, mais s’ouvrir à de nouvelles populations à travers des thèmes larges qui leur permettent de sortir de leur dimension strictement marchande et de transmettre l’idée qu’elles comprennent et accompagnent les mutations de la société. Apparaître sous des formats inattendus, initier de nouvelles formes de relations, se glisser dans des identités différentes, voilà ce qui doit désormais guider toute marque en quête d’innovation. Les marques caméléons sont déjà là.
En bref
La SNCF vient de lancer une carte TGVmax permettant aux 16-27 ans de voyager de façon illimitée dans les TGV et Intercités moyennant 79 € d’abonnement mensuel.
En bref
C’est en travaillant en tant que réceptionnistes dans un hôtel parisien que deux jeunes entrepreneurs ont mis au point le site Trocotel qui permet aux particuliers de revendre leurs nuits d’hôtel non remboursables à d’autres particuliers.
Véronique B. / Marque, Communication & Publicité
En bref
Adidas s’est associé à Parley Ocean Plastic pour produire une fibre technique réalisée à partir de déchets plastiques marins, et destinée à la confection de maillots de bain haut de gamme.
Patricia B. / L’Observatoire Cetelem
Et aussi…
Alors qu’il était de 7,2 % en 2012, le taux moyen de vacance commerciale dans les centres-villes français a atteint les 9,5 % en 2015. Plus alarmant encore : près de la moitié des villes ont dépassé le cap critique des 10 %, selon la Fédération du commerce associé, Procos. En revanche, dans les grandes agglomérations, le taux moyen de vacance reste faible, à 7 %. Ces centres-villes abandonnent leur fonction de proximité (métiers de bouche) au profit d’enseignes nationales orientées shopping, culture et loisirs. Les villes touristiques sont celles qui s’en sortent le mieux avec un taux inférieur à 7 % et une très importante densité de commerçants indépendants, les enseignes nationales y étant moins représentées.
Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.