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Connaître parfaitement les comportements de leurs consommateurs n’est pas forcément un atout pour les marques…

06
avr
2020
Vu aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, Ford propose à ses clients une assurance auto avec une remise pouvant aller jusqu’à 40% s’ils acceptent de transmettre certaines données concernant leur conduite. Puisque la plupart des voitures américaines des gammes Ford et Lincoln sont connectées, il est en effet facile pour le constructeur (et son partenaire assureur Nationwide) de recueillir des données sur la façon sont ses clients accélèrent ou freinent ainsi que leur vitesse, les distances et trajets parcourus ou les moments d’utilisation de leur véhicule… L’offre est disponible, depuis peu, dans 39 états (hors New York et Washington) et devrait s’étendre progressivement. Toujours aux Etats-Unis, Bic a récemment lancé un rasoir connecté capable d’enregistrer les mouvements que font ses utilisateurs lorsqu’ils se rasent, ainsi que la température et la quantité d’eau qu’ils consomment… Pour y accéder, ils doivent commencer par livrer quelques informations sur eux-mêmes…

Qu’en penser ?

Les marques ont toujours rêvé de connaître les habitudes de leurs consommateurs. Pas tant pour tisser avec eux des relations de proximité, comme elles l’affirment volontiers, que pour ajuster leurs offres (et leurs prix…) au plus près des comportements observés. Ce qui signifie pénaliser les « mauvais » comportements et récompenser les « bons ». Les voilà ainsi, pour la première fois, sur le terrain de la morale, à la fois juge et partie : qu’est-ce qu’un « bon » comportement du point de vue d’une marque ? Celui qui lui permet d’accroître sa rentabilité ou bien celui qui va dans le sens de l’intérêt général ? Accéder à autant de données sur le comportement de leurs acheteurs peut aussi laisser penser aux marques qu’elles pourront plus facilement imaginer de nouvelles offres. Mais les véritables innovations naissent-elles vraiment de l’observation des habitudes des consommateurs ? Leur succès ne tient-il pas, au contraire, à leur capacité à les surprendre et à les emmener « ailleurs » ? Une offre véritablement innovante n’est pas une réponse à un comportement, mais à une attente, rarement formulable par les consommateurs, mais qui peut se deviner par l’observation attentive de leurs modes de vie davantage que par la connaissance de leurs modes de consommation. L’arbre des données ne doit pas cacher la forêt de l’observation sociologique…


En bref

Ouverte en février dernier à Paris, la librairie Lettres vend aussi des poèmes au gramme. Les clients sont invités à se servir sur les étagères où sont présentés différents feuillets de poèmes qui sont ensuite pesés et glissés dans une pochette. Les 10 grammes, soit l’équivalent de 8 poèmes, sont affichés au prix de 5,80 euros.


En bref

Dyson travaille à la conception de son premier véhicule : un SUV doté de trois rangées de sièges, baptisé Dysonmobile et dont le lancement est prévu pour 2021.


En bref

Après d’importants travaux de rénovation, le cinéma MK2 Nation, prévoit l’ouverture d’un hôtel de 37 chambres dans ses étages supérieurs déclinées sur le thème du septième art…


L’attrape Œil

Une enquête des zOOms de l’Observatoire Cetelem au moment du passage au confinement révèle que les Français sont nombreux à avoir envisagé des solutions alternatives pour éviter de faire leurs courses dans les magasins : le Drive (48%), la livraison à domicile (31%) ou encore la livraison de plats cuisinés (20%). Et pour un tiers d’entre eux, ce serait la première fois qu’ils ont recours à ces solutions… ces changements d’habitudes de consommation persisteront-ils après la période de confinement ?

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