Idée inconcevable il y a encore quelques années, la consommation s’affirme de plus en plus comme une culture
Vu à Paris
Le 7 avril dernier, à Paris, se tenait à l’hôtel Duc (à deux pas de l’Opéra Garnier) la première Vogue Expérience, une soirée ouverte au grand public permettant d’accéder, pour une durée de trois heures (et moyennant un prix d’entrée de 39 euros), à un ensemble d’expériences imaginées par les marques partenaires du titre à travers divers ateliers. Levi’s y avait installé son « tailor shop », Nike, son atelier de customisation alors que, côté beauté, René Furterer, Guerlain, Nyx Professional Makeup, Dyson et Lierac prodiguaient consultations et tests de produits. Vestiaire Collective et les Galeries Lafayette animaient, eux, une master-class et un workshop autour du style. Vogue Expérience était aussi l’occasion pour les fans de mode de rencontrer les rédactrices des différents titres du groupe, de se faire photographier dans le studio éphémère de Leica ou de passer un moment dans le bar à thé signé Ladurée… Du 27 février au 2 mars dernier, le magazine Elle avait ouvert sur le même principe sa Community House dans le XVIIe arrondissement pour accueillir ses lectrices.
Qu’en penser ?
Face à leur baisse de diffusion, les magazines tentent d’inventer de nouveaux formats pour prendre la parole, resserrer leurs liens avec leurs lecteurs, s’adresser à de nouvelles cibles et offrir aux marques de nouveaux champs d’expression. Car, autant qu’un nom, le titre d’un magazine est le signe de ralliement d’une communauté qui partage les mêmes valeurs et les mêmes centres d’intérêts. Pourquoi, dès lors, ne pas aussi les envisager comme des lieux de rassemblement ? Surtout lorsque l’on constate que, désormais, chaque lieu ouvert est aussitôt mis au service du lien grâce aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux. En ouvrant des lieux au grand public, les magazines Vogue et Elle innovent et installent l’idée que la mode est une culture avant d’être une consommation, ce que leurs conférences, interviews et ateliers pilotés par des marques ou non viennent incarner. Une culture que l’on partage, qui contribue à nourrir le désir de consommation et, tout particulièrement, celui des Millennials. Ce ne sont pas les marques qui s’en plaindront…
En bref
La start-up américaine Carfit a développé un boitier connecté dédié à la maintenance prédictive des véhicules. Un capteur relié à un smartphone diagnostique les problèmes de pneus, de freins et d‘amortisseurs en se fondant sur l’analyse des vibrations.
En bref
Graapz est un service de lutte contre le gaspillage alimentaire qui propose aux commerces de proximité de valoriser leurs fruits et légumes invendus ou sortis de rayon sous forme de paniers abonnement à 20€/mois seulement.
Damien S. / Digital Factory
En bref
La pomme miniature Rockit arrive sur les étals. Elle pèse moins de 90 grammes et fait 5 centimètres de diamètre. Inventée en Nouvelle-Zélande, cette variété est désormais produite en France par 24 arboriculteurs de la coopérative Blue Whale. Les fruits sont conditionnés par trois ou quatre dans des tubes en plastique.
Le mot de l’œil
Précrastination : après la procrastination consistant à tout remettre au lendemain, la précrastination revient à agir sans attendre pour se libérer l’esprit. Souvent au prix d’efforts supplémentaires… Si les deux comportements conduisent à l’épuisement, la précrastination s’avoue plus facilement publiquement et est souvent prise pour un désir de bien faire.
Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.