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La culture LOL comme stratégie marketing… non, ce n’est pas une blague…

30
jan
2017

OEIL-apostrophe-roseVu sur les linéaires

Au commencement, il n’y avait que Carambar et ses blagues. Normal pour une marque dont l’ambition était d’envahir les cours de récré. Puis vinrent Michel et Augustin, inspirés par leurs cousins américains Ben & Jerry, avec leurs petites phrases, leurs petites illustrations et leur ton complice. La culture LOL commença à devenir familière lorsque Monoprix décida de repenser ses packagings. Finies les belles images faites pour donner envie, place aux clins d’œil et aux jeux de mots. Place aux haricots « qui ne sont pas des fayots » et au beurre « goûté et approuvé par le petit chaperon rouge ». Et ce ne sont, ni le Slip français, ni Bagelstein, ni même Big Fernand qui viendront contredire la tendance. Le phénomène va même jusqu’à toucher les linéaires des très sérieuses parapharmacies où il n’est pas rare de croiser des produits aux noms et promesses inattendus comme ceux des Laboratoires Garancia, entre « La Perle du Marabout », « Philtre Légendaire & Centenaire retrouvé » et « Abracadabaume Perfect Illusion »…

OEIL-apostrophe-roseQu’en penser ?

D’un côté, des produits (jusqu’aux plus quotidiens comme le pain, le café ou le thé) qui ne cessent de se raffiner et de se sophistiquer à coups de discours sur les origines, de savoir-faire d’experts et de packagings de plus en plus sophistiqués. De l’autre, une tentation de complicité, entre clins d’œil et blagues de comptoir, de la part de toutes les marques qui veulent apparaître différentes et toucher un public jeune. Les marchés ne s’extrêmisent pas seulement par les prix, mais aussi par le ton de leurs propositions. Les deux approches ne sont d’ailleurs pas aussi contradictoires qu’elles le paraissent puisqu’il s’agit toujours pour les marques de chercher à se doter d’un supplément d’âme et à étonner leurs consommateurs. Se « contenter » de proposer des produits ne suffit plus. Il leur faut aussi être capables de tisser des liens émotionnels, une connivence, avec leurs acheteurs. Le fun et le cool peuvent les aider à jouer ce rôle. Parce que chercher à paraître sérieuses et « responsables » n’est pas toujours crédible. Parce qu’il devient de plus en plus difficile pour elles de se différencier de leurs concurrents et de renouveler leurs arguments traditionnels. Et parce qu’il leur faut séduire une nouvelle génération de consommateurs, pas toujours 100 % rationnelle, qui adore jouer avec les codes, les identités et les valeurs et n’attend plus d’une marque qu’elle leur fasse un grand numéro pour les convaincre. Pourquoi les marques devraient-elles être toujours sérieuses ?


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En bref

Deutsche Börse, l’opérateur de la Bourse de Francfort, a récemment annoncé le lancement d’une nouvelle plate-forme de transactions dédiée aux échanges de biens virtuels gagnés dans les jeux vidéo.

OEIL-vu-par-orangeQuentin H. / Marketing International


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En bref

FrenchWork se propose de transformer les salles de restaurants en espaces de travail pendant les heures creuses.

OEIL-vu-par-vertGuillaume M. / Digital Lab


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En bref

À Paris, au Monoprix de Villiers, il suffit de déposer ses courses au comptoir de livraison avant de sortir. Le règlement se fera au moment de la livraison, sans frais supplémentaires.

OEIL-vu-par-bleuEmmanuelle S. / Marketing Digital


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Et aussi…

Selon une étude menée par MetaPack, entreprise de gestion des services de livraison e-commerce aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Italie (auprès de 3 589 consommateurs âgés de 18 à 65 ans), 61 % des internautes choisissent leur e-commerçant en fonction de l’offre proposée pour recevoir leur colis et 45 % déclarent ne pas valider leur commande s’ils ne trouvent pas une option de livraison satisfaisante. Près de la moitié du panel déclare ne pas être allée au bout de sa commande à cause des conditions de renvoi perçues comme trop complexes, et ils ne sont que 28 % à se déclarer satisfaits des options proposées en cas de retour des produits.


Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
OEIL-vu-par-rose signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.

 

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