Pour imaginer des expériences clients inédites, le monde de la culture est une source d’inspiration possible
Samedi 10 octobre dernier après-midi, la maison de parfums de luxe Serge Lutens, installée dans la galerie du Palais Royal, proposait une visite d’une heure sur le thème des liens qui unissent sa boutique et le jardin qui l’accueille. La visite guidée, sur réservation, était facturée 15 euros déductibles des achats pouvant être faits dans le magasin. Une proposition maline, aussi originale qu’inspirante, passée inaperçue, hormis pour ceux qui reçoivent les informations de la marque…
Qu’en penser ?
Même si l’idée de gagner des parts de marché n’a pas disparue des préoccupations des marques, celles-ci cherchent aussi, aujourd’hui, à inventer des opérations originales qui leur assureront des parts de voix sur les réseaux sociaux. Une autre manière d’exister et de se différencier. S’adresser à ses clients fidèles peut y conduire aussi sûrement qu’en sollicitant des people ou des influenceurs. Et, puisque les grandes opérations événementielles ne sont pas covido-compatibles, pourquoi ne pas valoriser la dimension patrimoniale et culturelle de sa marque à travers des conférences ou des visites ? Une manière pour la marque de gagner en proximité et de se charger d’une épaisseur culturelle qui pourra toujours être à la source de nouvelles offres. Et pour ses clients de porter sur elle un nouveau regard grâce à la connaissance acquise sur son histoire, ses valeurs ou son savoir-faire. Ces petits événements, imaginés comme des entre-soi, sont aussi une opportunité pour leurs participants de ressentir un sentiment d’appartenance communautaire qui ne pourra que renforcer leur relation à la marque. Toutes les marques ont une facette culturelle. Pourquoi sont-elles si peu nombreuses à la valoriser ? Surtout lorsque, comme nous le prouve Serge Lutens, il est possible d’y greffer une habile et discrète opération promotionnelle…
En bref
Le 22 septembre dernier, l’association UFC-Que choisir portait plainte contre Nintendo qu’elle accuse de vendre des manettes de jeux qui ont vocation à tomber en panne avant la fin de la première année d’utilisation.
En bref
A Clichy, Monoprix vient d’inaugurer son premier concept de magasin autonome baptisé Black Box : un conteneur de 18m2 proposant une offre réduite de 300 références dans lequel on entre après avoir présenté un moyen de paiement. A la sortie, un écran tactile affiche la liste des articles achetés qu’il ne reste plus qu’à valider.
En bref
Le magasin H&M de Stockholm met en scène une machine, baptisée Loop, qui recycle les vêtements sous les yeux de ses clients. Le vêtement est d’abord lavé, puis déchiqueté en fibres qui sont ensuite filtrées et cardées pour obtenir un nouveau fil qui sera tricoté. Une mise en scène aussi spectaculaire que pédagogique.
L’attrape Œil
Selon une enquête semestrielle menée auprès de 9 800 adolescents américains d’une moyenne d’âge de 15,8 ans pour la banque d’investissement américaine Piper Sandler, 34% des adolescents plébiscitent Snapchat, 29% affirment que l’application TikTok est leur favorite et 25% préfèrent Instagram. En moyenne, les adolescents américains passeraient 12 heures par semaine sur les réseaux sociaux.