Pourquoi l’enjeu du retour des produits ne concernerait-il que les sites de e-commerce ?
Vu à Strasbourg
L’enseigne de lingerie destinée aux jeunes du groupe Etam, Undiz, continue de bousculer ses habitudes. Après son concept Undiz Machine qui consistait à faire venir les produits de la réserve d’un magasin jusqu’aux rayons à travers des tuyaux de couleur, voilà aujourd’hui un nouveau service (gratuit) conçu, lui aussi pour enrichir l’expérience shopping. Désormais, les clients de l’enseigne n’auront plus à revenir en magasin pour retourner un produit. Il leur suffira de le déposer dans leur propre boîte aux lettres et de le signaler via l’application Undiz pour que Colissimo vienne le récupérer. Ce mode de retour, actuellement seulement proposé à Strasbourg, sera bientôt étendu à toute la France. De son côté, à Paris, le e-commerçant allemand Zalando est en train de tester un système de retour-colis express dans les trente minutes, via un accord passé avec le réseau de coursiers Stuart.
Qu’en penser ?
En apparence anecdotique, le système de « easy retour » imaginé par Undiz n’en est pas moins singulier et inspirant. Si les enseignes du monde réel sont nombreuses à multiplier les écrans et les tablettes au sein de leurs magasins, peu tentent encore de tirer profit des nouveaux comportements issus du e-commerce alors que les deux univers, de plus en plus poreux, se complètent plus qu’ils ne s’opposent. Undiz fait ici la preuve qu’elle a su repérer que les jeunes acheteurs de vêtements ne prenaient plus la peine (le temps ?) de les essayer avant de les acheter et souhaitaient réduire au maximum tout ce qui pouvait venir freiner leur parcours d’achat (cf. l’initiative de Topshop en Australie dans l’Oeil de novembre). Grâce à son partenariat signé avec Colissimo, ils n’ont plus à revenir au magasin pour rapporter ce qui ne leur convient pas et n’ont qu’à le déposer dans leurs propres boites aux lettres. Undiz vient ainsi nous rappeler que c’est par de « petites innovations servicielles » à destination du quotidien qu’une enseigne construit aujourd’hui sa réputation d’entreprise innovante. Une manière de se différencier de ses concurrents autant que de resserrer ses liens avec ses consommateurs pour, finalement, susciter la préférence d’achat. Car, plus les consommateurs sont dans un contexte d’évocations et d’expériences positives avec une enseigne, plus leur connexion avec celle-ci s’enrichit. Une façon de les fidéliser au moins aussi efficace qu’en leur proposant des cartes…
En bref
Après le lancement d’un site d’e-commerce en mai 2014, le magazine The Good Life, édité par Ideat, a inauguré début février un concept store de 80 mètres carrés au 3e étage au Printemps Hommes.
Patricia B. / L’Observatoire Cetelem
En bref
À San Francisco, s’est récemment ouvert le premier kiosque à café entièrement automatisé. Les commandes peuvent être réalisées à distance via une application mobile et les boissons sont préparées et servies par un bras robotisé conçu par Mitsubishi.
Loïc M. / Echangeur
En bref
De plus en plus de compagnies d’assurances chinoises développent des offres appelées « Love Insurance » qui parient sur la durée des mariages en proposant une récompense si les couples assurés prouvent qu’ils sont toujours ensemble après une durée définie. Chez China Life, pour 40 euros de cotisation, le couple reçoit 10 000 roses s’il fournit un certificat de mariage au bout de trois ans. D’autres assureurs proposent des compensations pécuniaires.
Emmanuelle S. / Stratégie Retail
Et aussi…
Selon un sondage Harris Interactive pour la Mutualité Française, plus de 6 Français sur 10 considèrent que le système de santé de leur pays fonctionne bien (61%), mais plus des deux tiers d’entre eux se montrent pessimistes pour l’avenir de celui-ci (68%). Enquête réalisée en ligne du 30 janvier au 7 février 2017.
Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.