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Quand tous les story-telling finissent par se ressembler, pourquoi ne pas penser « story-making » ?

18
mar
2019

Vu à Genève

Lors du dernier salon de l’horlogerie de Genève, les différents fabricants de montres de luxe ne présentaient pas seulement leurs nouveautés, ils étaient nombreux à inviter leurs clients à vivre des expériences uniques. Richard Mille proposait ainsi à ses acheteurs de participer aux vendanges dans un vignoble varois et Panerai, d’effectuer une sortie dans l’océan Pacifique à Moorea, en Polynésie française, aux côtés du champion du monde d’apnée Guillaume Néry ou de vivre, pendant deux jours, l’entraînement des commandants de la marine militaire italienne au bord de la Méditerranée. La manufacture Roger Dubuis (6 000 montres par an pour un CA de 60 millions d’euros) avait, elle, imaginé pour ses clients des balades à bord d’une Lamborghini…

Qu’en penser ?

Aujourd’hui initiées par des marques (très) haut de gamme, ces suggestions d’expériences (rares) à vivre pourraient bien, dès demain, être reprises par des marques plus mainstream tant elles illustrent ce que les consommateurs attendent désormais des marques. Non seulement des produits ou des services, mais aussi des moments singuliers qui seront à l’origine de souvenirs forts. Les moments vécus dans leurs lieux de vente, devenus, au fil du temps, de plus en plus émotionnels (présence d’œuvres d’art, mise à disposition de casques de réalité virtuelle, approches olfactives…) ne suffisent plus toujours. Les marques doivent aussi, désormais, imaginer des moments uniques et partagés qui engagent leurs clients, manière de faire naître chez eux des souvenirs personnels qui construiront leur relation avec elles et ne manqueront pas d’être relayés sur les réseaux sociaux. Après le temps des story-telling, tous un peu semblables car fondés sur la rareté, le savoir-faire et l’excellence, voici venir celui du story-making où le client, par sa participation à un événement, construit sa propre vision de la marque. Une approche inclusive on ne peut plus dans l’air du temps…


En bref

Depuis début février, le Grand Magasin Le Printemps du boulevard Haussmann propose des visites guidées de 1h30 de son bâtiment créé en 1865.


En bref

Sensible à la question du traitement des ordures, la ville de Tokyo a imaginé un bar éphémère installé dans une usine de traitement des déchets. Au Gomi Pit, du japonais « gomi » (ordures), chacun peut ainsi assister au spectacle du recyclage derrière une vitre…

Fanny L. / Marque, Communication & Publicité 


En bref

Aux Etats-Unis, Walmart s’est associé à la chaîne Esports Arena, spécialiste des jeux en réseau, pour ouvrir des salles de jeux vidéo dans ses propres magasins afin d’y proposer des tournois en ligne. Tout le matériel présenté est, bien sûr, vendu par l’enseigne.


Un œil dans le rétro

Une initiative repérée par L’Œil en juin 2008 et qui n’a pas perdu de son actualité…

Programme civique  

Le fait

Imaginée par l’association Vraiment Durable, une carte de fidélité multi-enseignes regroupant des offres responsables sera testée début 2009 avant d’être déployée en Ile-de-France. Avec cette carte, le consommateur pourra cumuler des points en achetant des produits et des services responsables dans des secteurs aussi variés que la grande consommation, l’énergie, l’eau ou les transports. Ces points donneront lieu à des réductions sur les produits achetés, mais aussi sur les Vélib’ ou les tickets de métro…

L’analyse

Originale et bien en résonance avec les préoccupations du moment, la carte de fidélité imaginée par l’association Vraiment Durable va plus loin que les traditionnels programmes de fidélisation multi-enseignes. Tout d‘abord, parce qu’elle n’a pas été seulement pensée pour les grandes enseignes, mais aussi pour les petits producteurs qui, associés à un réseau de partenaires, peuvent ainsi sortir de leur confidentialité. Ensuite, parce que son ambition est autant d’élargir la communauté des consommateurs responsables et de faciliter l’accès aux produits responsables que de susciter de nouvelles attitudes citoyennes et de favoriser l’émergence d’un mode de consommation alternatif. Une manière de faire prendre conscience des effets environnementaux et sociaux des gestes les plus quotidiens ?


Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre eux.
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