Du lieu de vente au lieu de vie
Vu à Hambourg
A Hambourg, dans un bâtiment historique du centre de la ville, Mercedes propose son nouveau concept de distribution, Mercedes Me, un espace «life style» de 550 mètres carrés mêlant bistro, bar et espaces lounge où les visiteurs peuvent venir dîner, boire un cocktail, écouter de la musique, mais aussi assister à un concert, à une rencontre de slam ou à une conférence débat. Des écrans géants sont également mis à leur disposition pour leur permettre de configurer leur futur modèle et des tiroirs libres d’accès leur proposent des échantillons de cuir, de bois et de teintes de peintures. Il n’est pas impossible que, par la suite, ces mêmes visiteurs commandent une voiture via le site de vente en ligne de Mercedes, avec accompagnement personnalisé et livraison à domicile…
Qu’en penser ?
Même si, en Allemagne, l’automobile bénéficie d’un statut particulier, le concept imaginé par Mercedes à Hambourg (pas très éloigné dans son intention de l’Atelier Renault des Champs Elysées à ses débuts…) constitue autant une piste d’inspiration pour tous les constructeurs qu’un enseignement sur la manière dont le marketing automobile se pratique aujourd’hui. Conséquence de la généralisation des nouvelles technologies et des réseaux sociaux, les consommateurs ne choisissent plus leur voiture comme hier. La plupart d’entre eux connaissent et étudient désormais toutes les options avant de se rendre chez le concessionnaire où ils arrivent avec une idée très précise de ce qu’ils veulent*. Pour les jeunes consommateurs, cette visite peut même représenter un obstacle si elle prend un caractère trop «officiel». Mercedes apporte ici sa réponse en proposant un lieu de vie au sein duquel viennent s’inscrire ses modèles. Une manière pour la marque de prouver qu’elle peut vivre sans nécessairement faire monter à bord d’un de ses véhicules et de rappeler que sa légitimité tient autant à la performance et à la qualité de son offre qu’à la relation de proximité qu’elle sait créer avec ses clients acquis ou à venir. La force relationnelle d’une marque est désormais constitutive de son identité.
* Il y a dix ans, l’achat d’une voiture engendrait en moyenne 12 visites chez différents revendeurs. Aujourd’hui, ce nombre est tombé à 1,7.
En bref
Deux étudiants de la Delft University of Technologie sont parvenus à créer un revêtement transparent à appliquer sur les fenêtres. Baptisé PowerWindows, il convertit la lumière du soleil en électricité tout au long de la journée. Idéal pour fournir de l’énergie aux ordinateurs et smartphones.
En bref
En Suède, le constructeur automobile Audi propose un réseau d’entraide Svenska Snöräddare permettant, en cas d’accident par temps de neige, et quelle que soit la marque de son véhicule, de bénéficier de l’aide du conducteur d’Audi Quattro 4 roues motrices le plus proche pour l’aider à le remorquer dans la neige…
En bref
Sur le site Voyagez responsable Bretagne, dix établissements bretons donnent des idées de séjours pour lesquels des activités sont accessibles à pied, en vélo, en train, en voiture électrique ou en bateau.
ET AUSSI
Le nombre de personnes impliquées dans l’environnement et la consommation responsable est passé de 51,9% en 2014 à 45,2% en 2015, selon les conclusions de l’étude Ethicity 2015 de GreenFlex, publiées le 1er juin 2015 à l’occasion de la Semaine européenne du développement durable. L’étude met aussi en lumière une radicalisation et une fracture grandissante de la société : soit les Français sont de plus en plus impliqués dans leur mode de consommation, soit ils le sont de moins en moins et expriment un véritable «ras-le-bol du développement durable». Le nombre de personnes moins, voire non impliquées, est ainsi devenu majoritaire en passant à 54,8% (+6 pts).