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Une nouvelle ère du jeu

30
mar
2020
Vu en Angleterre et aux Etats-Unis

Après Louis Vuitton et son jeu vidéo d’arcade, Burberry a récemment dévoilé son premier jeu en ligne, baptisé « B Bounce » où les joueurs fans de la marque peuvent se retrouver pour partir sur la lune aux côtés d’une mascotte, un cerf affublé d’une doudoune griffée du monogramme Thomas Burberry (TB). Le joueur commence par sélectionner la veste de son personnage puis peut, tout au long de son parcours, remporter des points vitesse en cumulant les logos TB. Les vainqueurs gagneront des doudounes ou des gifs personnalisés… Il est également possible d’expérimenter le jeu dans le magasin phare de la marque de Regent Street. Le mois dernier, on apprenait que la marque française de jeux Atari allait, pour se relancer, ouvrir huit complexes hôteliers dédiés aux jeux vidéo dans huit villes américaines. Tous offriront des espaces dédiés au e-sport ainsi que des aires de jeux Atari…

Qu’en penser ?

Avec son jeu en ligne, Burberry tente de séduire les consommateurs les plus jeunes. Ceux qui, demain, seront peut-être ses clients. Ou ceux qui le sont déjà, mais à qui il faut envoyer des signes de proximité. Avec ses hôtels, Atari tente de revenir sur le devant de la scène en misant sur la nostalgie auprès de ses fans d’hier et le vintage pour toucher ceux qui ne l’ont pas connue. D’un côté, une marque de luxe qui développe un jeu en ligne ; de l’autre, une marque de jeu en ligne qui imagine des hôtels : deux micro-faits qui viennent à la fois illustrer l’attraction actuelle exercée par les jeux (le signe d’une envie d’échapper au quotidien ?) et la logique très prisée en ce moment des marques consistant à annexer des territoires éloignés de ceux où elles sont nées. Comme autant de nouveaux points de contact avec de nouvelles cibles et d’opportunités pour présenter à chaque fois une nouvelle facette d’elles-mêmes. Flagships et pop-up store ont été leurs premières formes d’extension sans rompre avec le monde du commerce. Hôtels et restaurants leur offrirent ensuite de quoi se doter du statut recherché de « life style ». Jeux, concerts ou expos viennent désormais leur apporter une désormais indispensable part d’immatériel et de culture synonyme de modernité. Dans les trois cas, la logique est la même : proposer des expériences inédites à leurs clients qui leur permettent de se placer au cœur des conversations et des échanges sur les réseaux.


En bref

En Suisse, l’association pour la promotion de la culture des bancs (Bankkultur) a récemment lancé un appel à la population pour effectuer un recensement des bancs touristiques (installés face à des paysages remarquables) afin d’établir une « carte banc’aire » du pays.


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Amazon est désormais le premier annonceur publicitaire du monde avec plus de 10 milliards de dollars de dépenses. La marque dépasse les géants de la grande consommation comme Procter & Gamble ou Unilever.


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Unilever a récemment conclu un partenariat avec Terra Drone Europe pour pouvoir livrer ses glaces Ben & Jerry’s par drones à New York. La législation américaine autour des drones devrait prochainement s’assouplir…


L’attrape Œil

Selon la dernière étude de la Fédération du e-commerce, les ventes en ligne tricolores ont connu sur l’exercice 2019 une progression de 11,6%, permettant au secteur d’atteindre les 103,4 milliards d’euros de ventes. Et ceci en dépit d’un rare fléchissement de la croissance au dernier trimestre, Internet ne profitant pas d’un report des ventes physiques freinées par les mouvements sociaux. L’e-commerce a ainsi représenté 9,9% des ventes au détail, contre 9,1% un an plus tôt (18% au UK).

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