Prêt à lâcher le volant !
À la conquête des automobilistes
La route vers la voiture sans pilote ne semble plus très longue. Les automobilistes se montrent impatients d’embarquer dans des véhicules qu’ils considèrent comme une réalité très proche. Car libérés de leur rôle de pilote, les automobilistes ont bien conscience qu’une nouvelle vie va s’offrir à eux à bord de ces véhicules.
La foi dans la voiture autonome
La voiture sans pilote est un fantasme presque aussi vieux que la voiture elle-même. Les consommateurs affichent un bel optimisme sur l’avenir de ces véhicules : trois sur quatre pensent que la voiture 100 % autonome sera bel et bien une réalité. Les pays émergents figurent parmi les plus optimistes, avec plus de 85 % d’affirmations positives, tandis que Japonais (63 %), Britanniques et Américains (61 %) semblent plus réservés quant aux chances de voir le concept se développer.
Plus d’un automobiliste sur deux est séduit et se projette dans le véhicule autonome, avec à nouveau des taux record dans les pays émergents. Dans les pays où l’automobile traditionnelle est déjà bien ancrée dans les modes de vie, la bascule serait plus lente car on le sait, la force de l’habitude et les traditions rendent le changement plus difficile.
Et même dans un futur très proche !
Y aura-t-il un pilote dans l’auto de 2025 ? À en croire les consommateurs : non ! 81 % des automobilistes espèrent être utilisateurs d’une voiture 100 % autonome avant 10 ans, 52 % se projettent même d’ici 5 ans !
Au Brésil et au Mexique, plus d’un tiers des automobilistes aimeraient pouvoir lâcher le volant d’ici un à deux ans. En Chine et en Turquie, la hâte se fait à peine moins sentir puisque près de 60 % des consommateurs espèrent prendre place à bord d’un véhicule 100 % autonome avant 2020.
Espagnols et Italiens mis à part, les utilisateurs potentiels des pays aux marchés automobiles matures (Europe, États-Unis, Japon) semblent plus prudents quant à la date à laquelle le véhicule 100 % autonome arrivera auprès du grand public. 70 % des Allemands pensent qu’ils n’utiliseront pas ces véhicules avant 2020, et 36 % avant 2025.
À chacun d’inventer la vie qui va avec !
En libérant le conducteur de son rôle de pilote, la voiture autonome invite ses usagers à vaquer à de nouvelles occupations. 48 % imaginent la voiture autonome comme un lieu de divertissement. Puis vient le souhait d’entretenir des conversations avec les passagers du véhicule (40 %), suivi par des aspirations à la détente et au repos (37 %). 25 % envisagent utiliser ce temps gagné pour travailler. En prenant son autonomie, l’automobile devient un véritable lieu de vie.
Pour autant, 28 % des automobilistes affichent une certaine méfiance et avouent qu’ils garderont un œil attentif sur la route, au cas où… Cette méfiance est particulièrement présente aux États-Unis (40 %), en Italie (37 %), en Pologne (35 %), en Belgique (34 %) et en Afrique du Sud (34 %).
Nouveaux acteurs ou vieilles stars ?
Les constructeurs traditionnels sont loin de jouer les faire-valoir, dépassés par une modernité galopante. Les automobilistes leur accordent majoritairement la légitimité de concevoir et proposer une voiture connectée, première étape du véhicule autonome (62 %). Les spécialistes de l’IT sont placés en second choix, avec 46 % des automobilistes qui leur accordent leur confiance, devant les équipementiers automobiles (36 %).
Au Brésil et au Mexique, les consommateurs sont (presque) aussi nombreux à placer leur confiance dans les géants de l’informatique que dans les constructeurs traditionnels. La Chine va même jusqu’à accorder davantage de crédit aux acteurs du numérique (63 %) qu’aux constructeurs automobiles (53 %).
Un plébiscite pour Google Car ou Apple Car !
Cette inclination se traduit plus concrètement par un attrait significatif des consommateurs des pays émergents pour l’achat d’une Google Car ou d’une Apple Car. En Europe, où les constructeurs automobiles traditionnels sont pourtant bien établis et reconnus, près de la moitié des automobilistes affirment être également attirés par la Google Car ou son équivalent chez Apple (48 %). En revanche, l’opération séduction sera plus difficile au Japon (37 %) ou aux États-Unis (27 %).