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Partie 1 - Voiture autonome : Les automobilistes prêts à lâcher le volant pour la Silicon Valley

Le numérique s’invite à bord

3 minutes de lecture

Les acteurs du numérique dans la cour des constructeurs

Lancés depuis plus de dix ans dans la course à la voiture autonome, les acteurs du numérique ont pris une longueur d’avance sur les constructeurs. Grâce à ses Google Cars, le géant californien a déjà passé la barre du million de kilomètres parcourus en autonomie totale et espère un lancement commercial de ses véhicules avant 2020.
Le consommateur a depuis longtemps intégré la valeur que les acteurs du numérique peuvent lui apporter dans sa mobilité car ceux-ci sont déjà présents dans l’habitacle automobile via le smartphone ou les équipements de navigation.

Des avantages indéniables

Les images de la Google Car dévoilent que la voiture autonome vue par un acteur du numérique est avant tout fonctionnelle. Dans un univers où le design, l’élégance de la ligne ou encore le confort de l’habitacle sont des éléments non négligeables dans les critères de choix des automobilistes, une Apple Car pourrait en revanche miser sur la séduction.
Google ou Apple ne surestiment pas leur capacité à concurrencer les acteurs traditionnels de l’automobile sur leur terrain de prédilection.
En réalité, ils n’en auront pas besoin. La valeur ajoutée de Google se situe avant tout dans l’intelligence du véhicule et la qualité des interfaces numériques. L’intelligence, c’est la capacité du véhicule à se diriger seul, sans intervention extérieure, sur autoroute ou en ville et quel que soit le comportement des véhicules alentour. Avec son million de kilomètres cumulés d’expérience de conduite en autonomie, la Google Car possède sans doute déjà l’intelligence artificielle la plus entraînée.

Des géants qui se positionnent rapidement

L’exemple de la téléphonie mobile a montré que l’avènement du smartphone a bouleversé très rapidement la valeur perçue par le consommateur et, par la suite, le positionnement des acteurs. Au-delà de la qualité du terminal, le consommateur s’est attaché aux applications et services que le smartphone proposait.
Aujourd’hui, fort de sa capacité financière colossale et de ses avancées sur le véhicule 100 % autonome, Google aurait la capacité de prendre le leadership sur ce segment d’avenir. Et si les géants du numérique rachetaient des constructeurs automobiles ? C’est assez peu probable, mais des alliances sont envisageables.

L’industrie automobile réagit et accélère

Si l’avance prise par Google ou Tesla dans le domaine du véhicule autonome est incontestable, les acteurs de l’industrie automobile accélèrent le déploiement de leurs stratégies. La preuve la plus éclatante : le rachat de l’outil cartographique propriétaire de Nokia par un consortium constitué de BMW, Audi et Mercedes-Benz. La cartographie étant la colonne vertébrale de la voiture autonome, l’acquisition de l’acteur qui équipe déjà 80 % des GPS intégrés au monde est un moyen de rééquilibrer le rapport de force avec les géants de la cartographie.
Par ailleurs, General Motors, Ford, Toyota ou encore Nissan se sont lancés sur des tests de leurs voitures autonomes. Objectifs : combler les centaines de milliers de kilomètres de retard pris par rapport à Google en termes d’essais sur route, et réussir à imposer des standards communs concernant la communication entre véhicules.

Sous-Partie 2
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Sous-Partie 4
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