Epilogue
Souvent un avènement technologique majeur intervient dans un contexte de troubles et de découverte d’horizons inconnus. Il engendre des questionnements, des hésitations, des doutes. Il oblige à faire confiance à son imagination plus qu’à sa raison. Ce fut le cas pour l’imprimerie.
Il en est de même avec l’émergence de l’électricité dans le domaine automobile même si, ne l’oublions pas, cette énergie a été utilisée dès les premiers temps de l’automobile pour être ensuite pendant longtemps abandonnée.
Cette nouvelle édition de l’Observatoire Cetelem montre en tous cas que les automobilistes sont dans l’expectative à maints égards, jusqu’à faire preuve de suspicion et de scepticisme. Le brouillard dont il est fait mention dans son titre est loin d’être exagéré et il est tout aussi évident qu’il n’a pas une semblable influence sur toutes les parties concernées, que l’on soit automobiliste ou constructeur.
Le doute des automobilistes dont, rappelons-le, 6 sur 10 considèrent qu’il est difficile de se mettre en position d’acheter un véhicule, n’a pas la même portée selon qu’on est constructeur de tel ou tel pays. Il appartient à beaucoup d’entre eux de clarifier leur politique industrielle et commerciale, ainsi que leur communication, afin de ne pas subir définitivement une concurrence qui a souvent un temps d’avance sur la question électrique. De même qu’il appartient aux pouvoirs publics d’adopter une ligne claire et stable, sans atermoiement, pour faciliter la transition énergétique du monde automobile.
Enfin, encore plus avec la prédominance programmée de la voiture électrique, il ne saurait être question de faire abstraction de la variable prix qui reste encore et toujours « l’étalon-or » du secteur automobile, élément parfaitement intégré par les marques chinoises.
Rendez-vous dans quelques années pour savoir si le brouillard s’est dissipé et si le soleil brille à nouveau et pour longtemps sur le monde automobile.