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Observer, éclairer et décrypter l'évolution des modes
de consommation en France et à l'international
Partie 4 - Consommation future : plus de vertus, plus de services

Être plus attentif à sa façon de consommer : encore des progrès à faire

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NE PAS ACHETER NEUF, UNE IDÉE QUI FAIT PEU À PEU SON CHEMIN

La voie semble pavée, et pas seulement de bonnes intentions, pour qu’une consommation différente s’installe durablement dans le paysage avec des pratiques tangibles.

Confirmant l’essor de ce marché, 4 Européens sur 10 estiment davantage acheter des biens reconditionnés ou d’occasion depuis 10 ans. Suédois, Français, Espagnols et surtout Polonais s’affirment comme les plus experts à ce sujet, au contraire des Allemands et des Britanniques (Fig. 23).

Ils sont en moyenne tout aussi nombreux à céder à la réparation plutôt qu’à l’achat avec cette fois-ci les Italiens, les Espagnols, les Roumains et les Portugais qui la favorisent, les Allemands se montrant toujours les plus rétifs.

Assez loin derrière, le partage de biens ou la location peinent à convaincre, les Européens jugeant leurs comportements inchangés sur cette décennie.

À noter que sur tous les items, les différences générationnelles sont très sensibles, tout particulièrement en matière de reconditionnement, de location et de partage de biens. Les jeunes ont beaucoup plus évolué que leurs aînés, signe supplémentaire de la prise en compte des dimensions environnementales par cette génération.

Fig 23 – Recours à divers modes de consommation

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Compare l’évolution du recours à différents comportements de consommation par rapport à il y a dix ans. Contexte La figure interroge la fréquence de différents comportements par rapport à dix ans plus tôt. Éléments visuels Barres horizontales réparties en trois catégories : plus, stable, moins qu’il y a dix ans. Données Achat d’occasion : 42 % plus, 37 % stable, 21 % moins. Réparation plutôt que ré-achat : 40 % plus, 37 % stable, 23 % moins. Partage de biens et services : 30 % plus, 45 % stable, 25 % moins. Location de biens : 24 % plus, 48 % stable, 28 % moins. Achat de neuf : 34 % plus, 30 % stable, 36 % moins. Lecture synthétique Les pratiques d’occasion, de réparation et de partage progressent, tandis que l’achat de neuf recule. Source L’Observatoire Cetelem 2025.

LES EUROPÉENS PLAIDENT NON-COUPABLES

Nous l’avons vu précédemment, le rapport des Européens à la consommation est complexe, parfois contradictoire. Ainsi, à leur volonté de consommer différemment correspondent quelques comportements consuméristes non-durables qu’ils assument souvent sans honte particulière.

En premier lieu, la moitié d’entre eux déclarent acheter sans honte des produits fabriqués loin de chez eux. Remplacer plutôt que réparer, revendre plutôt que donner ne suscite aucun remords chez 4 consommateurs sur 10 (Fig. 24).

Le sentiment de honte l’emporte quand il s’agit d’acheter des produits mauvais pour l’environnement, superflus, inutiles, ne respectant pas ceux et celles qui les produisent. Et par-dessus tout, la honte est particulièrement ressentie quand les Européens jettent de la nourriture.

Notons cependant que pour la plupart des items, une majorité s’accorde à dire qu’elle ne s’est jamais retrouvée dans de telles situations. Si les jeunes sont les plus nombreux à en convenir, ils sont aussi ceux qui ressentent le plus de honte.

Fig 24 – Situations de consommation rencontrées

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Liste la fréquence à laquelle diverses pratiques jugées négatives sont reconnues ou non par les consommateurs. Contexte La figure recense des comportements de consommation potentiellement problématiques. Éléments visuels Barres horizontales divisées en trois catégories : “Oui et vous l’assumez”, “Oui mais vous avez honte”, “Non”. Données principales Exemples : Produits non locaux : 48 % oui assumé, 23 % oui avec honte, 29 % non. Remplacer plutôt que réparer : 39 %, 21 %, 40 %. Revendre plutôt que donner : 39 %, 16 %, 45 %. Stocker ou accumuler : 31 %, 23 %, 46 %. Acheter mauvais pour l’environnement : 24 %, 28 %, 48 %. Acheter trop vite et regretter : 22 %, 27 %, 51 %. Lecture synthétique Une majorité reconnaît certains comportements, mais la part des réponses “non” dépasse souvent 45 %. Source L’Observatoire Cetelem 2025.

Fig 25 – Importance accordée aux marques

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Montre la part de citoyens jugeant les marques importantes ou non dans leur consommation. Contexte La figure analyse l’importance accordée aux marques dans les choix d’achat. Éléments visuels Diagramme circulaire à cinq catégories. Données Très grande importance : 7 % Assez grande importance : 27 % Assez faible importance : 38 % Très faible importance : 15 % Aucune importance : 13 % Lecture synthétique Deux tiers des répondants accordent peu ou pas d’importance aux marques. Source L’Observatoire Cetelem 2025.
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