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Partie 3 - Des contraintes budgétaires qui pèsent

Une frustration pénalisante

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NE PAS POUVOIR ACHETER CE QUE L’ON VEUT

Les contraintes budgétaires qui freinent ne font pas seulement naître de la déception, elles engendrent également un profond sentiment de frustration. 86 % des Européens ont ressenti cette frustration qui les a empêchés de pouvoir acheter ce dont ils avaient envie (Fig. 17). En ajustant la focale sur une dimension temporelle plus précise, on voit près du tiers des consommateurs frustrés hebdomadairement et plus de la moitié qui se réfrène au moins une fois par mois. Une fois encore, c’est en Roumanie, au Portugal et en Pologne que le ressentiment est le plus prononcé, alors qu’en Belgique, en France et au Royaume-Uni, la frustration est moins sensible.

À ce sujet, la césure générationnelle est fortement marquée, les plus jeunes regrettant de ne pas pouvoir laisser libre cours à leurs élans consuméristes.

Fig 17 – Frustration de ne pas pouvoir s’offrir un achat désiré

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Histogramme montrant le pourcentage de personnes déclarant ressentir de la frustration lorsqu’elles ne peuvent pas acheter quelque chose qu’elles désirent. Question : « Vous arrive-t-il d’être frustré de ne pas pouvoir acheter quelque chose dont vous avez envie ? » Données (% disant “Oui”) : Allemagne : 87 Belgique : 84 Espagne : 86 France : 84 Italie : 86 Pologne : 92 Portugal : 91 Roumanie : 94 Royaume-Uni : 79 Suède : 90 Ensemble : 86 Source : L’Observatoire Cetelem 2025.

UN RENONCEMENT TOUJOURS FINANCIER

Aucun domaine de la consommation n’est épargné par la contrainte budgétaire génératrice de frustration. Certes, de façon générale, plus le produit ou le service est cher, plus le renoncement sera d’origine financière. C’est pourquoi les dépenses en voyages, meubles, produits électroménagers ou véhicules sont annulées très majoritairement par le manque de moyens. Mais une simple sortie ou l’achat d’un produit de divertissement est tout autant différé pour un semblable motif (Fig. 18).

C’est en Italie et au Portugal que les renoncements concernent le plus grand nombre des items de cette étude. À noter que la France se distingue par un renoncement très au-dessus de la moyenne globale à propos de l’achat de produits alimentaires pour raisons financières.

Et les différences générationnelles sont à nouveau celles soulignées précédemment, avec des jeunes contraints malgré eux à laisser leur porte-monnaie fermé contrairement à leurs aînés.

Fig 18 – Renoncement à un achat : contrainte budgétaire ou conviction/valeurs ?

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Barres comparant, pour chaque type de produit, la part de renoncement liée au budget versus aux convictions. Question : « Y avez-vous renoncé plutôt par conviction/valeurs ou plutôt par contrainte budgétaire ?» Données (% contrainte budgétaire / % conviction) : Voyage / escapade : 77 / 23 Meuble : 75 / 25 Électroménager : 75 / 25 Sortie : 74 / 26 Smartphone / ordinateur / tablette : 74 / 26 Véhicule : 74 / 26 Vêtement / accessoires : 73 / 27 Équipement TV / hi-fi : 73 / 27 Produit alimentaire : 71 / 29 Divertissement : 70 / 30 Produit beauté / soin : 69 / 31 Abonnement : 67 / 33 Équipement de sport : 67 / 33 Bijou : 66 / 34 Objet déco / art : 66 / 34 Animal de compagnie : 56 / 44 Source : L’Observatoire Cetelem 2025.
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