Le « nostalging » ou comment la nostalgie peut se révéler être un nouvel outil marketing efficace
Vu aux Pays-Bas…
Dans la région de Gelderland, aux Pays-Bas, Porsche a récemment ouvert son premier Classic Center qui propose sous un même toit la vente et l’entretien de véhicules de collection de sa marque. Plus de 50.000 pièces d’origine et de la documentation d’époque y sont également mises à disposition des acheteurs. La création d’une centaine de centres dédiés est prévue d’ici 2018. Tout aussi convaincues par la vague vintage, Citroën propose une réinterprétation de sa Méhari et Volkswagen annonce le retour de son célèbre Combi… D’après une enquête menée par le cabinet spécialisé Xerfi, le chiffre d’affaires des magasins spécialisés dans la vente de produits d’occasion aurait progressé de 3,8 % entre 2013 et 2015…
Qu’en penser ?
Accessoires de mode, montres, bijoux, voitures et même technologie (retour des jeux d’arcade et du Nokia 3210…), le vintage s’affirme chaque jour un peu plus comme un nouveau marché. Il attire tout d’abord ceux qui veulent continuer à se faire plaisir dans un environnement économique contraint. Mais aussi ceux qui fuient le brillant du neuf et ne veulent pas être associés à la catégorie « bling-bling ». Ou encore les « esthètes de la consommation », pour qui chaque acte doit être porteur de sens, d’une histoire ou d’une vérité. Et même les snobs de tous les temps qui, hier, prisaient le rare venu de très loin et qui, aujourd’hui, s’enflamment pour l’ancien issu d’ici. Cela fait beaucoup de monde… Ce goût actuel pour le vintage vient aussi nous raconter une société où s’installe chaque jour un peu plus l’idée que tout était mieux hier. Des produits qui duraient plus longtemps, des matériaux et une production de meilleure qualité, voire des entreprises locales avec des salariés locaux qui maîtrisaient leur métier… C’est un peu comme si les marchés « normaux » (le neuf) commençaient à se dédoubler, incitant les marques à rééditer des produits de leur patrimoine pour redonner de l’attractivité à leur offre actuelle en même temps qu’elles innovent pour laisser entrevoir le futur. Un pied dans le présent, un pied dans le passé : une nouvelle dynamique marketing est à l’œuvre.
En bref
Benjamin est une application de shopping inspirée par Tinder où le client n’a que 60 secondes pour se décider et acheter le produit qui lui est proposé. De quoi favoriser l’achat d’impulsion… Benjamin n’est, pour le moment, disponible qu’aux USA.
En bref
Volvo et Microsoft ont imaginé un système de commande vocale permettant de dialoguer avec son véhicule à partir d’un bracelet. Il devient ainsi possible de paramétrer la navigation de son véhicule, de démarrer le préchauffage ou d’ouvrir les portes à la voix.
En bref
La société Mattel a récemment lancé une nouvelle série de sa poupée iconique Barbie. Celle-ci est commercialisée en versions « ronde », « petite » ou « grande » déclinées en sept types de couleurs de peau. Une première depuis 57 ans, date de sa naissance…
Karine B. / Marque, Communication & Publicité
Et aussi…
Selon l’étude de L’Observatoire Cetelem 2016, les seniors ne se font pas distancer par la jeune génération en matière de consommation numérique. Ils passent 27h par semaine devant leurs écrans (Internet et télévision confondus), soit 20 % de temps en plus que leurs cadets. Ils sont connectés à Internet en moyenne 13h15 par semaine contre 12h15 pour les moins de 35 ans. En France, plus d’un sexagénaire sur quatre est membre d’un réseau social, soit deux fois plus qu’il y a cinq ans, notamment sur Facebook.
Le mot du mois
Coffice : néologisme né de la contraction de Coffee et de Office décrivant des lieux qui sont à la fois des bistrots et des bureaux. Réponse aux attentes de travailleurs indépendants de plus en plus nomades, les Coffices ont fait leur apparition dans toutes les grandes villes du monde entier.
Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.