Une remise en question
Les Européens s’interrogent au quotidien sur leur consommation et sur son avenir. Ces interrogations les conduisent à remettre en cause leurs comportements actuels en envisageant de consommer moins ou différemment. Pour autant, il reste à leurs yeux du chemin à faire pour gagner en vertu et adopter une consommation réellement durable. Nul doute, en revanche, que la consommation de demain valorisera encore plus les services et les achats immatériels qui ont déjà commencé à creuser un sillon profond, inscrit pour longtemps dans le terreau consumériste.
LA POSSIBILITÉ DE MOINS ACHETER
Malgré une consommation jugée en expansion, et synonyme de plaisir, la frugalité n’échappe pas à l’horizon des Européens. Une très large majorité, près de 9 sur 10, pourrait envisager de consommer moins, en essayant surtout de préserver sa qualité de vie pour la moitié des personnes interrogées (Fig. 21).
Les personnes aux revenus élevés se projettent aisément dans cette perspective. Il est certainement plus facile de déclarer souhaiter consommer moins quand on en a les moyens, dans tous les sens du terme, et quand on dispose déjà du nécessaire et surtout du superflu.
Les plus jeunes partagent aussi cette opinion, certainement pour des raisons différentes. Les arguments au sujet d’une planète qui consomme trop et met en péril son avenir expliquent leur choix.
À nouveau, l’Espagne et la Roumanie s’associent pour se montrer les plus enthousiastes vis-à-vis de cette moindre consommation. À noter que c’est au Portugal et en France que le souhait de moins consommer est relativement le plus faible.
Fig 21 – Capacité à réduire sa consommation
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Contexte
La figure indique dans quelle mesure les citoyens estiment pouvoir consommer moins de biens et de services.
Éléments visuels
Diagramme circulaire en trois catégories.
Données
50 % : “Vous pourriez consommer moins sans que cela nuise à votre qualité de vie”.
38 % : “Vous pourriez consommer moins mais cela nuirait à votre qualité de vie”.
12 % : “Vous ne pourriez pas consommer moins”.
Lecture synthétique
La moitié des répondants déclare pouvoir réduire leur consommation sans perte de qualité de vie.
Source
L’Observatoire Cetelem 2025.
L’IDÉE D’UNE AUTRE CONSOMMATION
Si consommer moins est au cœur des débats, consommer différemment l’est tout autant. Et les Européens semblent réceptifs à ce sujet. Les trois-quarts d’entre eux en acceptent l’augure, une petite majorité ne souhaitant pas que cela nuise à leur qualité de vie (Fig. 22).
Si on observe les critères de revenus, d’âge et de pays, on constate les mêmes différences que celles soulignées précédemment. Une exception cependant, la Belgique remplace la France aux côtés du Portugal pour composer le duo des nations qui envisagent le moins de consommer différemment.
Fig 22 – Capacité à consommer différemment
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Contexte
La figure explore la possibilité de remplacer l’achat classique par des pratiques alternatives.
Éléments visuels
Diagramme circulaire en trois segments.
Données
41 % : “Vous pourriez consommer différemment sans que cela nuise à votre qualité de vie”.
33 % : “Vous pourriez consommer différemment mais cela nuirait à votre qualité de vie”.
26 % : “Vous ne pourriez pas consommer différemment”.
Lecture synthétique
Une majorité relative envisage des pratiques alternatives de consommation.
Source
L’Observatoire Cetelem 2025.