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Partie 4 - Cinq voies pour activer le rebond

Le prix

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Face à un marché automobile qui traverse une crise à intensité variable, des mesures sont attendues, un rebond est souhaité. En écoutant les automobilistes, en recueillant leurs opinions dans un nombre de pays qui couvrent l’essentiel de la production et des ventes mondiales, l’Observatoire Cetelem a identifié 5 leviers à même de relancer le marché. 5 domaines sur lesquels mobiliser les attentions pour mieux passer à l’action.

Relancer en proposant des voitures moins chères

Nous avons précédemment vu l’importance accordée au prix des automobiles, leur cherté de plus en plus grande étant dénoncée dans tous les pays, à l’exception de la Chine. Pas étonnant que faire baisser le prix des véhicules soit le premier levier identifié. Construire des voitures moins chères et plus simples s’impose comme une priorité pour 1 personne sur 2 afin de relancer le marché. (Fig. 26). 

C’est en France où cette opinion est la plus fortement exprimée alors qu’elle rencontre moins de succès en Turquie, en Chine et en Allemagne, pays symbole des berlines et des SUV onéreux. Les séniors y sont très sensibles tout comme les personnes aux revenus modestes et médians, ainsi que les habitants des zones rurales.

Fig 26 – Priorité donnée à des voitures neuves plus simples et moins chères

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Montre le soutien à l’idée de proposer des voitures neuves moins chères mais simplifiées Graphique indiquant la part de répondants considérant comme priorité la production de voitures neuves moins chères mais plus simples (moins d’équipements, puissance, esthétique). Données : Allemagne 44 %, Belgique 62 %, Chine 29 %, Espagne 52 %, États-Unis 51 %, France 66 %, Italie 59 %, Japon 43 %, Pays-Bas 54 %, Pologne 50 %, Portugal 62 %, Royaume-Uni 52 %, Turquie 26 %, Europe 56 %, Total 50 %. Enseignement principal : forte adhésion en France, Belgique et Portugal ; faible en Turquie et Chine. Source : Observatoire Cetelem de l’automobile 2026

Coûts à l’achat et d’entretien réduits

Cette priorité au prix s’exprime également par une sensibilité à un coût d’achat budgétairement compatible et des frais d’entretien limités. Seule la sécurité s’intercale entre ces deux éléments dans le classement des critères d’achat. Excepté au Japon, en Chine et en Pologne, le prix arrive toujours en tête.

Les séniors et les habitants des zones rurales y sont les plus sensibles. Les coûts d’entretien font l’objet d’une attention particulière en Pologne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Un critère très peu mis en avant en Chine, l’électrification des véhicules générant des coûts réduits.

Fig 27 – Critères d’achat prioritaires pour une voiture neuve

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Compare importance du prix d’achat et du coût d’entretien Graphique en barres indiquant deux des critères principaux d’achat d’une voiture neuve : un prix d’achat accessible et un faible coût d’entretien. Les chiffres correspondent à la fréquence de citation. Prix accessible / Faible coût d’entretien : Allemagne 35 / 26, Belgique 42 / 24, Chine 17 / 13, Espagne 35 / 25, États-Unis 39 / 26, France 41 / 25, Italie 40 / 24, Japon 38 / 18, Pays-Bas 39 / 32, Pologne 34 / 28, Portugal 42 / 36, Royaume-Uni 33 / 33, Turquie 27 / 21, Europe 38 / 28, Total 36 / 25. Enseignement principal : le prix d’achat reste le critère le plus cité dans tous les pays. Source : Observatoire Cetelem 2026

Faire baisser les marges

Alors comment faire baisser le prix des automobiles pour relancer le marché ? Aux yeux des trois-quarts des automobilistes, cela passe par la réduction des marges des constructeurs.

Fig 28 – Réduction des marges pour baisser le prix des voitures

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Indique l’accord pour réduire les marges des constructeurs afin de baisser les prix L’infographie montre la proportion de répondants estimant qu’il faudrait réduire les marges des constructeurs automobiles pour faire baisser le prix des voitures neuves, même si cela entraîne un impact économique ou social négatif. Les valeurs correspondent aux réponses « tout à fait d’accord » et « plutôt d’accord ». Données par pays : Allemagne 77 %, Belgique 68 %, Chine 73 %, Espagne 76 %, États-Unis 74 %, France 75 %, Italie 78 %, Japon 55 %, Pays-Bas 69 %, Pologne 76 %, Portugal 78 %, Royaume-Uni 76 %, Turquie 82 %, Europe 75 %, Total 74 %. Enseignement principal : fort niveau d’accord dans la majorité des pays, particulièrement en Turquie et Italie. Source : Observatoire Cetelem de l’automobile 2026

Cette opinion est partagée dans tous les pays, excepté au Japon (55 %). À noter également qu’il n’existe pas de position vraiment marquée selon le revenu ou la situation géographique. Seuls les séniors se montrent légèrement plus favorables que les plus jeunes.

Fig 29 – Résultats EBIT des constructeurs automobiles 2019-2024

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Compare l’EBIT des constructeurs allemands, américains, européens et japonais de 2019 à 2024 Graphique présentant l’EBIT (en millions d’euros, à taux de change constant) pour les constructeurs de quatre régions : Allemagne, États-Unis, Europe, Japon, sur la période 2019–2024. Données (extraits représentatifs) : Allemagne : 28,7 (2019), 20,6 (2020), 48,7 (2021), 56,6 (2022), 60,7 (2023), 44,2 (2024). États-Unis : 6,1 ; 5,9 ; 22,8 ; 31,2 ; 22,1 ; 23,1. Europe : 12,9 ; 4,2 ; 17,2 ; 22,5 ; 24,9 ; 6,3. Japon : 22,7 ; 13,1 ; 28,3 ; 27,4 ; 45,3 ; 44,8. Enseignement principal : progression marquée en Allemagne jusqu’en 2023, stabilité en 2024 ; forte hausse au Japon depuis 2022. Source : EY

Produire où c’est moins cher

Une autre solution pour faire baisser les prix des automobiles consiste à produire dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère, même si cela doit avoir un impact social ou environnemental négatif. 6 personnes sur 10 appuient cette idée. Sur ce thème, la Chine, la Turquie et dans une moindre mesure la Pologne se démarquent pour y être particulièrement favorables. Trois pays de cette étude où le coût de la main-d’œuvre est le plus abordable. Le Japon est le plus attaché à une production nationale avec seulement 42 %, le seul score inférieur à la moyenne.

Avec une proportion égale de pour et de contre, Allemands, Italiens et Français n’arrivent pas à trancher. Les jeunes se montrent de loin plus favorables que leurs aînés, tout comme les habitants des grandes villes par rapport à ceux des zones rurales. (Fig. 30). Cette mesure pourrait avoir une incidence économique négative sur le pari européen pro-consommateur. Produire ailleurs bon marché implique des pertes d’emplois, donc moins de revenus et moins de pouvoir d’achat.

Fig 30 – Accord pour produire dans des pays à coûts plus faibles

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Montre le soutien à la production automobile dans des pays moins coûteux Mesure l’accord avec l’idée de produire davantage de voitures dans des pays où la main-d’œuvre et les processus coûtent moins cher, même si l’impact environnemental ou social est négatif. Données : Allemagne 50 %, Belgique 56 %, Chine 71 %, Espagne 57 %, États-Unis 58 %, France 52 %, Italie 50 %, Japon 42 %, Pays-Bas 54 %, Pologne 65 %, Portugal 55 %, Royaume-Uni 60 %, Turquie 79 %, Europe 56 %, Total 58 %. Enseignement principal : soutien élevé en Chine, Pologne et Turquie ; faible au Japon. Source : Observatoire Cetelem 2026
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