Un low cost pour tous, des raisons d’acheter pour chacun
Une consommation au quotidien
Fort de ces atouts, et loin de se limiter à une opportunité consumériste qu’on saisit au coût par coût, le low cost s’est imposé dans le quotidien des Européens pour devenir un réflexe de consommation naturel. 54 % des personnes interrogées déclarent en effet consommer régulièrement des produits low cost. À ce sujet, on ne relève pas de tropisme géographique particulier puisque ses adeptes les plus convaincus se rencontrent à la fois en Hongrie (74 %), au Portugal (65 %), en Espagne (63 %) et au Royaume-Uni (62 %). Il faut se rendre en République tchèque, en Slovaquie et en Belgique pour constater un engouement envers la consommation low cost plus mesuré (33 %, 39 % et 44 %) (Fig. 19).
Fig 19 – Usage fréquent des produits low cost en Europe
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La carte présente le pourcentage de répondants déclarant « consommer souvent des produits ou services low cost ». Une moyenne des 15 pays est indiquée à 54 %. Les pays sont colorés selon quatre tranches de pourcentage.
Données par pays :
Royaume-Uni : 62 %
Portugal : 65 %
Espagne : 63 %
Italie : 60 %
Allemagne : 55 %
Autriche : 53 %
Suède : 60 %
Pologne : 48 %
Belgique : 44 %
France : 41 %
République tchèque : 33 %
Slovaquie : 39 %
Roumanie : 54 %
Bulgarie : 54 %
Hongrie : 74 %
Les usages sont plus élevés dans plusieurs pays d’Europe du Sud et en Hongrie, plus faibles dans certains pays d’Europe centrale.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
Revenus élevés à l’est, revenus faibles à l’ouest
L’analyse en termes de revenus, qu’ils soient modestes ou élevés, montre que tout le monde consomme low cost. Le différentiel entre ces deux catégories est seulement de 3 points, 56 % pour la première, 53 % pour la seconde. Si on pousse l’analyse, on constate qu’il existe en revanche une nette distinction géographique selon que l’on habite à l’Ouest de l’Europe ou à l’Est. À l’Ouest, l’écart entre revenus faibles et revenus élevés se fait à l’avantage des revenus faibles, qui déclarent consommer davantage low cost que les catégories aisées (59 % contre 53 %, un niveau malgré tout loin d’être négligeable). À l’Est, la structure de ces consommateurs est inversée,les personnes aux revenus élevés indiquant davantage que les autres avoir adopté le low cost (54 % contre 46 %) (Fig. 20). Un résultat que l’on pourrait juger contre-intuitif, eu égard au positionnement prix bas à l’origine du concept low cost qui semblerait le destiner prioritairement aux personnes ayant peu de moyens.
Fig 20 – Usage du low cost selon le niveau de revenu
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L’infographie montre, en pourcentage, la part de répondants déclarant « consommer souvent ou très souvent » des produits ou services low cost, selon deux catégories de revenu. Les résultats sont présentés pour l’ensemble des pays, l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est. Un écart « revenus faibles – revenus élevés » est calculé.
Données indiquées :
Ensemble des pays
Revenus faibles : 56 %
Revenus élevés : 53 %
Écart : –3 points
Europe de l’Ouest
Revenus faibles : 59 %
Revenus élevés : 53 %
Écart : –6 points
Europe de l’Est
Revenus faibles : 46 %
Revenus élevés : 54 %
Écart : +8 points
Les écarts de consommation entre niveaux de revenus varient par zone : les ménages à faibles revenus consomment davantage de low cost en Europe de l’Ouest, tandis que l’inverse s’observe en Europe de l’Est.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
Le marquage low cost des dépenses contraintes
Continuons de détricoter cette analyse du low cost par rapport aux revenus pour étudier le croisement revenus/secteurs, toujours à l’aune de la situation géographique des consommateurs. À l’Est, le surplus de consommation low cost des ménages aux revenus élevés porte pour l’essentiel sur des dépenses non contraintes. Dans l’hôtellerie, le jardinage et le bricolage, le différentiel s’élève à 5 points alors qu’il est de 4 points dans l’aérien. En revanche, pour ce qui est de l’habillement, de l’alimentaire, de l’énergie, ainsi que des autres secteurs de consommation, le différentiel est inversé. Les ménages les moins aisés achètent alors plus de produits low cost que les ménages fortunés.
Il en est de même à l’Ouest où dans tous les secteurs associés à des dépenses contraintes les ménages modestes consomment davantage low cost. Pour l’alimentaire, l’écart atteint même 8 points entre revenus faibles et revenus élevés, le plus important de cette étude. Dans l’habillement, il est de 6 points. Seul secteur où les revenus élevés sont plus attirés par les produits low cost : le secteur aérien. Pour cette catégorie sociale, adepte du voyage en avion, pourquoi faudrait-il payer cher surtout quand il s’agit de prendre un court ou moyen-courrier le temps d’un week-end ? (Fig. 21)
Fig 21 – Usage du low cost par secteur et niveau de revenu
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L’infographie indique, en pourcentage, la part de répondants déclarant « consommer souvent » des produits ou services low cost dans plusieurs secteurs. Les résultats sont présentés pour l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est, et ventilés par revenus faibles et revenus élevés.
Données par secteur :
Enseignes alimentaires
Europe de l’Ouest : 66 (faibles), 58 (élevés)
Europe de l’Est : 63 (faibles), 61 (élevés)
Habillement, textile
Europe de l’Ouest : 60, 54
Europe de l’Est : 59, 56
Téléphonie mobile
Europe de l’Ouest : 47, 44
Europe de l’Est : 45, 42
Transport ferroviaire, bus, car
Europe de l’Ouest : 45, 43
Europe de l’Est : 45, 45
Fournisseurs d’énergie
Europe de l’Ouest : 43, 42
Europe de l’Est : 46, 41
Jardinerie et bricolage
Europe de l’Ouest : 44, 43
Europe de l’Est : 40, 45
Transport aérien
Europe de l’Ouest : 40, 47
Europe de l’Est : 32, 36
Hôtellerie, hébergement
Europe de l’Ouest : 42, 43
Europe de l’Est : 34, 39
Ameublement
Europe de l’Ouest : 43, 39
Europe de l’Est : 40, 35
Électroménager
Europe de l’Ouest : 43, 36
Europe de l’Est : 37, 36
Outils numériques
Europe de l’Ouest : 40, 33
Europe de l’Est : 37, 33
Banques
Europe de l’Ouest : 35, 32
Europe de l’Est : 39, 34
Automobile
Europe de l’Ouest : 32, 28
Europe de l’Est : 31, 29
Dans la plupart des secteurs, les usages du low cost sont comparables entre revenus faibles et élevés, avec quelques écarts selon les régions et les activités.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
Rien de honteux à acheter low cost
En 2010, l’Observatoire Cetelem de la Consommation soulignait que « Dans de nombreux pays européens, on observe une certaine forme de démocratisation du hard discount auprès de nouvelles catégories de clientèles. Attirant au départ plutôt des étudiants et des ménagères, ce sont aujourd’hui les cadres, dirigeants ou professions libérales qui cèdent aux sirènes du hard discount. Les classes aisées n’ont désormais plus honte d’entrer dans ces commerces, car au final, tout le monde veut faire des économies en ces temps de disette économique. »
Plus de dix années plus tard, il n’est pas plus dévalorisant de consommer low cost, particulièrement pour les Européens aux revenus élevés. Alors que 26 % ont en moyenne ce sentiment d’une consommation low cost négative, seulement 22 % des Européens les plus aisés affichent ce point de vue, contre 30 % des plus défavorisés (Fig. 22).
Une différence que l’on retrouve globalement dans des proportions similaires à l’Est comme à l’Ouest. En revanche si l’on se place d’un point de vue macro-économique, une consommation « honteuse » estampillée low cost se constate surtout dans les économies les plus développées. En Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique et en France, 30 % ou plus des habitants ont ce sentiment. À noter que seulement 8 % des Portugais le partagent.
Fig 22 – Perception de la valorisation du low cost
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L’infographie présente la proportion de consommateurs low cost estimant qu’acheter des produits low cost est « dévalorisant » ou non.
Graphique en anneau — Ensemble
Total « pas dévalorisant » : 74 %
Pas du tout dévalorisant : 44 %
Plutôt pas dévalorisant : 30 %
Total « dévalorisant » : 26 %
Plutôt dévalorisant : 20 %
Très dévalorisant : 6 %
Barres — Part répondant « ST dévalorisant » (somme des 2 modalités)
18–34 ans : 39 %
35–49 ans : 29 %
50–75 ans : 15 %
Revenus faibles : 30 %
Revenus élevés : 22 %
Consomme souvent du low cost : 29 %
Consomme rarement du low cost : 22 %
Europe de l’Ouest
Revenus faibles : 30 %
Revenus élevés : 22 %
Europe de l’Est
Revenus faibles : 31 %
Revenus élevés : 19 %
La perception dévalorisante diminue avec l’âge et est moins présente chez les revenus élevés et les consommateurs fréquents.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
Le low cost, un choix plus qu’une contrainte…
Alors, ce low cost jugé non stigmatisant, choix ou contrainte ? À une légère majorité, 55 % des Européens optent pour la première proposition. Une proposition qui séduit plutôt les plus âgés (58 % pour les plus de 50 ans) et surtout les personnes aux revenus élevés (64 % contre 47 % pour les revenus faibles) (Fig. 23).
Fig 23 – Motifs d’achat de produits low cost
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L’infographie présente les motivations des consommateurs low cost lorsqu’ils achètent ces produits.
Graphique en anneau — Ensemble
Par choix : 55 %
Les répondants estiment que l’offre proposée leur convient.
Par contrainte : 45 %
Les répondants indiquent ne pas avoir les moyens de payer plus cher.
Barres — Part répondant « Par choix »
18–34 ans : 53 %
35–49 ans : 54 %
50–75 ans : 58 %
Revenus faibles : 47 %
Revenus élevés : 64 %
Consommateurs fréquents : 54 %
Consommateurs rares : 57 %
L’achat low cost relève majoritairement du choix, surtout chez les revenus élevés et les personnes de plus de 50 ans.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
Sans doute parce que lorsque l’on a les moyens de consommer « high cost », il est plus facile de choisir de consommer low cost. Quand on consomme low cost par choix, la satisfaction n’en sera que plus grande, la note donnée aux produits achetés étant alors plus élevée que la moyenne (Fig. 24).
La consommation low cost vue comme une contrainte est majoritaire dans seulement trois pays : la Hongrie, la Pologne et la Roumanie. Et c’est en Suède, en France et en Espagne que la consommation low cost choisie est la plus répandue.
Fig 24 – Satisfaction envers les produits low cost
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L’infographie montre les niveaux de satisfaction (notes de 7 à 10) et de très grande satisfaction (notes de 9 à 10) parmi les consommateurs low cost.
Données indiquées :
Ensemble
Très satisfaits : 16 %
Satisfaits (total) : 59 %
Consomment du low cost par choix
Très satisfaits : 18 %
Satisfaits : 64 %
Consomment du low cost par contrainte
Très satisfaits : 15 %
Satisfaits : 54 %
La satisfaction est globalement élevée, mais plus forte parmi ceux qui consomment par choix.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
… dans de nombreux cas, une variable d’ajustement
Au-delà de l’impossibilité de faire autrement pour les ménages contraints par des revenus faibles (36 %), le low cost présente à leurs yeux des atouts importants. Pour 32 % d’entre eux, les économies engendrées permettent de réaliser d’autres achats. La satisfaction est également au rendez-vous et il serait inconséquent de payer plus cher (32 %). Deux items qui pour les personnes aux revenus élevés revêtent encore plus d’importance (41 % et 38 % respectivement), la contrainte liée aux revenus faisant beaucoup moins d’adeptes (21 %) (Fig. 25).
Fig 25 – Raisons d’acheter davantage de low cost
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L’infographie présente les raisons principales avancées par les personnes qui ont augmenté ou prévoient d’augmenter leur consommation de produits low cost.
Données indiquées :
Permet de réaliser des économies et de dépenser pour d’autres achats
Ensemble : 36 %
Revenus faibles : 32 %
Revenus élevés : 41 %
Satisfaction générale et absence d’intérêt pour payer plus cher, même en en ayant les moyens
Ensemble : 35 %
Revenus faibles : 32 %
Revenus élevés : 38 %
Manque de moyens pour faire autrement sur certains achats
Ensemble : 29 %
Revenus faibles : 21 %
Revenus élevés : 36 %
Les économies constituent le premier motif, mais les revenus élevés citent plus souvent un choix lié à la satisfaction, tandis que les revenus faibles évoquent davantage la contrainte financière.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
Des produits relativement bien notés
Eu égard à ces attentes, les produits low cost plaisent. Ils plaisent dans des proportions raisonnables, sans déclencher de réel engouement, conformément à l’image du low cost dans son ensemble, comme nous l’avons vu dans la première partie.
Avec un score moyen de 6,8, l’immense majorité des personnes interrogées leur accordent une note comprise entre 5 et 8 (Fig. 26). Une note de raison plus que de passion que l’on peut juger relativement élevée pour l’offre proposée.
Fig 26 – Répartition des notes de satisfaction low cost
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L’infographie présente la répartition complète des notes attribuées à la satisfaction des produits low cost de 1 à 10 avec :
1 à 2 correspondant à « pas satisfait du tout », 3 à 4 correspondant à « plutôt pas satisfait », 5 à 6 correspondant à « moyennement satisfait », 7 à 8 correspondant à « plutôt satisfait », et 9 à 10 correspondant à « très satisfait ».
La note moyenne globale est de 6,8.
Distribution détaillée des notes :
1 : 1 %
2 : 1 %
3 : 2 %
4 : 4 %
5 : 16 %
6 : 17 %
7 : 21 %
8 : 22 %
9 : 8 %
10 : 8 %
Nous avons donc, à un niveau global, les résultats suivants :
Pas satisfaits (1 à 4) : 6 %
Moyennement satisfaits (5 à 6) : 33 %
Plutôt satisfaits (7 à 8) : 43 %
Très satisfaits (9 à 10) : 16 %
Autres mentions visuelles : 2 % (élément graphique non textuel, probablement la part cumulée des notes 1 à 2)
La majorité des consommateurs attribuent des notes moyennes à élevées (7–8), tandis que les notes très basses restent marginales.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
La segmentation géographique ne fait pas apparaître d’orientation particulièrement saillante. La note la plus haute et la note la plus basse sont données à l’Est de l’Europe, respectivement en Roumanie (7,4) et en Bulgarie (6,1). La plupart des autres pays s’accordent pour se situer proches de la moyenne globale (Fig. 27).
Fig 27 – Satisfaction du low cost par pays
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L’infographie présente les notes de satisfaction attribuées aux produits et services low cost par pays. Une note moyenne des 15 pays est indiquée : 6,8.
Données par pays (note moyenne) :
Allemagne : 6,8
Autriche : 6,5
Belgique : 6,7
Bulgarie : 6,1
Espagne : 7,1
France : 6,6
Hongrie : 6,8
Italie : 7,0
Pologne : 6,7
Portugal : 7,1
République tchèque : 6,6
Roumanie : 7,4
Royaume-Uni : 6,9
Slovaquie : 6,5
Suède : 7,0
Les niveaux de satisfaction varient selon les pays, les notes les plus élevées se situant notamment en Roumanie, Espagne et Portugal.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023
L’essentiel
L’infographie regroupe plusieurs chiffres clés issus de l’Observatoire Cetelem 2023 concernant la perception et l’usage du low cost par les consommateurs européens.
Éléments visuels clés :
Mise en page en blocs séparés, chacun présentant un pourcentage accompagné d’un court texte explicatif.
Données transcrites :
Pour 6 Européens sur 10, le prix est le principal critère d’achat d’un produit.
77 % estiment que le low cost est une bonne solution pour consommer plus.
54 % consomment régulièrement des produits low cost.
Seulement 26 % jugent que consommer low cost est dévalorisant.
55 % consomment low cost par choix.
Les données indiquent qu’une majorité d’Européens valorise le prix comme critère d’achat et adopte largement le low cost, souvent par choix plutôt que par contrainte, tandis qu’une minorité considère cette consommation comme dévalorisante.
Source : L’Observatoire Cetelem 2023.