Le prix d’abord et avant tout

Trop, c’est trop

Mais cette automobile qui plaît est aussi et surtout une automobile jugée trop chère. Et là encore, les points de vue sont unanimes ou presque. 9 personnes sur 10, en moyenne, font état de tarifs trop élevés concernant les voitures neuves.

Si la Chine se distingue à nouveau, c’est pour exprimer une opinion à l’opposé de l’ensemble des autres pays de l’étude. À peine plus de la moitié des habitants estime que les voitures sont trop chères. Le voisin asiatique japonais exprime également une opinion un peu plus modérée que l’ensemble des autres nations (83 %).

Des augmentations constatées…

Ce sentiment de cherté se trouve renforcé par l’impression que les prix des automobiles n’ont fait qu’augmenter ces derniers temps. 84 % des personnes interrogées en sont plutôt, voire totalement convaincues, particulièrement les Turcs, les Italiens et les Portugais (94 %, 92 % et 92 %). Et du côté de l’Empire du Milieu ? Seulement la moitié des Chinois trouve que les prix ont augmenté ces dernières années. Les séniors pointent davantage que les plus jeunes cette augmentation tarifaire, de même que les habitants des zones rurales par rapport à ceux des grandes villes.

Ce couple qui partage souvent des opinions communes, comme dans cette étude, se montre particulièrement sensible à cette augmentation du fait d’une surreprésentation des séniors en zone rurale. Les personnes à hauts revenus sont également plus enclines à identifier cette hausse des prix. Un paradoxe ? Peut-être pas quand on observe l’évolution des grilles tarifaires des voitures haut de gamme ces dernières années et quand on sait que ces catégories sociales sont celles qui changent le plus souvent de véhicules et se trouvent ainsi souvent en bonne position pour identifier les hausses de tarifs.

… et non justifiées

Pour 6 automobilistes sur 10, ces augmentations n’ont pas de justification, à part en Pologne et surtout en Chine, les deux pays où une majorité les approuve (57 % et 82 %). Elles sont particulièrement réprouvées dans de nombreux pays européens, notamment en France et en Italie (71 %). Les moins de 30 ans se distinguent parmi toutes les autres catégories de cette étude pour trouver majoritairement légitime cette augmentation des prix.

Des voitures neuves trop chères, dont le prix a augmenté ces dernières années, et pourtant…

New cars that are too expensive, whose price has risen in recent years, and yet…

Et pourtant, les automobilistes abaissent le niveau de leurs reproches pour élever celui de leur satisfaction quant au rapport qualité-prix des véhicules. 6 sur 10 l’estiment bon, ce qui souligne en creux la prise en compte de l’évolution technologique globale des automobiles et celle d’une amélioration réelle de la qualité. Un quatuor se détache pour valoriser ce rapport qualité-prix, Chine et Turquie une fois encore en tête, suivis par les États-Unis et le Japon.

Un détour par l’Europe invite à rencontrer des points de vue beaucoup plus pondérés. Le couple franco-allemand est uni pour s’affirmer le plus sceptique avec seulement 49 % d’opinions favorables, seul score inférieur à la moyenne. Signe encourageant pour les constructeurs en vue de fidéliser la clientèle, les plus jeunes louent le bon rapport qualité-prix davantage que leurs aînés. Les personnes à hauts revenus et les habitants des grandes villes sont sur la même longueur d’onde.

Achats en vue

Coïncidence ou non, le score concernant le rapport qualité-prix est quasi équivalent à celui des intentions d’achat de voiture neuve dans les cinq prochaines années. 6 personnes interrogées sur 10 en font état. Mais la répartition géographique de ces intentions positives est cette fois-ci fort différente. Bien sûr, les Chinois et les Turcs envisagent avec enthousiasme d’ouvrir leur porte-monnaie ; les Italiens, les Espagnols et les Américains se joignent à eux pour en faire de même. Des porte-monnaie qui resteront en majorité fermés aux Pays-Bas, en Pologne et au Portugal, seuls pays où les intentions d’achat sont inférieures à 50 %. L’achat futur d’une voiture d’occasion rencontre un peu moins de succès (51 %). Les intentions sont plus proches d’un pays à l’autre avec cependant une exception, le Japon où seulement 27 % des personnes interrogées prévoient un tel achat. Problématique économique oblige, les 18-29 ans sont significativement plus nombreux à vouloir acheter un véhicule d’occasion (63 %).

Du neuf facile à revendre

Cet horizon d’achat favorable se double d’un horizon de revente qui l’est encore davantage, argument qui joue sans doute dans l’acquisition d’une voiture neuve. 65 % des personnes interrogées pensent qu’il est facile aujourd’hui de bien revendre un véhicule de ce type.

Chinois, Espagnols, Américains et Turcs s’affirment les plus experts en la matière. À l’opposé, seulement 1 Japonais sur 2 voit la revente à un bon prix sous un jour favorable.

Une voiture qui coûte au quotidien

Depuis la crise sanitaire, le poids financier de la voiture se fait globalement de plus en plus sentir dans le budget des ménages, (Fig. 16) notamment européens.

Si cette incidence est variable selon les pays, elle est également multifactorielle :

intensité d’usage, même si le kilométrage est plutôt à la baisse,
vieillissement du parc, avec une hausse forte du coût des pièces de rechange et de la main-d’œuvre qui viennent renchérir l’entretien,
hausse puis baisse de l’énergie,
assurance, parking, etc.