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Partie 4 - Conclusion

Epilogue

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Dans son édition 2010, titré Automobile, la low-cost attitude, l’Observatoire Cetelem anticipait le développement spectaculaire des véhicules low-cost, symbolisé par le succès de Dacia. À cette époque, il était déjà question de planète entrée dans une tourmente économique et financière d’une violence inédite, de choc énergétique avec le prix du baril à 147 $, de ventes de voitures en chute libre, de mesures publiques d’incitation à l’achat. 

12 ans plus tard, dans un contexte géopolitique incertain, un environnement économique tendu avec le retour de l’inflation et l’adaptation aux nouvelles normes environnementales, les prochaines années s’annoncent cruciales pour le marché automobile. L’heure n’est-elle pas venue pour l’avènement du low-cost électrique ? Et alors que les grandes marques occidentales bichonnent leurs marges tandis que leurs clients se lamentent du coût d’achat de leur véhicule et plus encore de son coût d’utilisation, des constructeurs futurs rois du low-cost électrique n’auraient-il pas de fortes chances d’être d’origine asiatique ? En termes de marché, de production, de développement, d’expérience, ces marques auraient (ont ?) à l’évidence un temps d’avance. Certes les marques occidentales ont engagé des programmes d’investissement colossaux, mais pour des véhicules onéreux. Certes elles disposent d’une image plus favorable et ancienne, mais le leader du véhicule électrique n’existait pas il y a 20 ans. Certes la tendance est au localisme et à la préférence nationale, mais quand les prix s’envolent, ces considérations souvent disparaissent et le choix du meilleur s’impose.

Cette édition 2023 de l’Observatoire Cetelem le montre, les automobilistes ne sont pas prêts au quoi qu’il en coûte automobile. L’électricité peut être une voie, mais pas à n’importe quel prix. Aujourd’hui, en l’état, le risque existe qu’il se crée une fracture économique et sociale au sujet de l’automobile, rejetant à la marge les personnes qui en ont le plus besoin dans leur vie quotidienne. Une fracture encore plus béante entre ceux qui auraient les ressources financières d’accéder à l’électricité et ceux qui regarderaient passer le véhicule de l’innovation sans avoir les moyens de monter dedans. 

Si l’avènement potentiel d’un low-cost électrique essentiellement asiatique semble probable, offrant la possibilité au plus grand nombre d’accéder à moindre coût à cette technologie, c’est aussi le risque d’une perte d’influence durable des constructeurs occidentaux qui devient possible.

Sous-Partie 8
Le coût de grâce électrique
Alors que le véhicule neuf dans son ensemble n’a pas la cote, on pourrait penser que, crise environnementale aidant, devenue plus que jamais concrète pour les citoyens du monde, les m
Fin de l'étude
La voiture, quoi qu’il vous en coûte ?