En avoir ou pas
Un impact négatif pour les non-possesseurs
Si la géographie semble devoir faire sens quant à l’image et l’usage associés au SUV, sa possession même s’impose comme un critère de division.
Depuis son origine, mais plus encore depuis que sa vertigineuse réussite bouleverse le secteur automobile, le SUV fait l’objet de nombreuses critiques sur lesquelles nous allons revenir. Impact environnemental, dangerosité pour les piétons, carrosseries aux volumes excessifs qui encombrent les rues… les raisons de lui trouver tous les défauts ne manquent pas. Et en la matière, la différence entre non-possesseurs de SUV et possesseurs est particulièrement nette. On en compte 2 sur 3 dans la première catégorie pour trouver ces critiques justifiées. C’est particulièrement le cas des Britanniques et des Allemands (84 % et 80 %) alors que les non-possesseurs de SUV mexicains et espagnols se montrent plus tolérants (51 % et 55 %) (Fig. 5). Dans la catégorie des possesseurs, seulement 1 automobiliste sur 2 juge les critiques justifiées, avec des Américains, des Français et des Espagnols les moins enclins à l’affirmer (41 %, 42 % et 43 %).
Un effet de mode
Critiques, les non-possesseurs de SUV le sont aussi quant aux raisons qui poussent les possesseurs à en être devenus propriétaires. Leurs principaux reproches se teintent alors de futilité et de narcissisme. Selon eux, la première raison de cet achat réside dans la volonté de suivre une mode (Fig. 6). 43 % des non-possesseurs de SUV en sont convaincus, la proportion des plus de 55 ans l’étant encore plus (52 %). Ce critère recueille même au moins la moitié des opinions au Portugal, en France et en Allemagne. À l’inverse, seulement le quart des Américains s’accordent à le penser.
Effet de mode, oui, mais aussi volonté de se faire remarquer pour le tiers des non-possesseurs de SUV, avec cette fois plus de la moitié des Polonais et des Turcs pour le soutenir, contre seulement 1 Japonais ou Norvégien sur 5.
Entre ces deux critiques, ils accordent cependant aux possesseurs de SUV d’avoir mis l’accent sur la praticité de ce type de véhicule, adapté aux besoins familiaux (37 %).
Quatrième raison d’achat selon les non-possesseurs de SUV : les avantages procurés par ce type de véhicule qui viennent contrebalancer son impact environnemental. 34 % l’affirment, dont près d’un Africain du Sud sur deux.