Observer, éclairer et décrypter l'évolution des modes
de consommation en France et à l'international
Rechercher
Partie 1 - SUV, trois lettres qui divisent

Une image à géométries variables

3 minutes de lecture

Le sentiment de posséder un SUV localement surévalué

SUV Vs CarOn pourrait considérer que la reconnaissance d’un véhicule à partir du seul tracé de sa silhouette revêt une grande part d’aléas. Les réponses apportées par les automobilistes quand il s’agit de dire s’ils possèdent ou non un SUV plaident cependant dans le sens du flou qui entoure les SUV et leur identification.
Globalement, seulement 5 % des non-possesseurs de SUV se trompent au sujet du véhicule qu’ils possèdent (Fig. 2). Ce chiffre monte à 45 % pour les possesseurs de SUV qui pensent en posséder un alors que ce n’est pas le cas. Soit des pourcentages quasiment identiques à ceux de la reconnaissance des silhouettes.


Fig.2

Ce résultat fait surtout apparaître une grande disparité géographique. Ainsi, Brésil, Mexique et Turquie, trois pays aux économies émergentes, recensent le plus grand nombre d’erreurs (respectivement 68 %, 62 % et 61 %). La Pologne se joint à ce trio avec de nombreuses opinions erronées (58 %). À l’opposé, les erreurs sont moins importantes dans plusieurs pays
européens comme l’Italie, la Norvège ou encore la France (22 %, 30 % et 34 %). Les États‑Unis, berceau du SUV et patrie des véhicules multi usages, affichent également un taux d’erreur relativement modéré (29 %).


Un rapport qualité prix plébiscité dans les pays émergents

On retrouve une dichotomie géographique similaire, opposant globalement pays émergents et pays occidentaux, quand il s’agit de vanter le bon rapport qualité prix offert par les SUV. À ce sujet, l’Afrique du Sud et le Mexique sont les plus affirmatifs avec des scores qui frôlent le plébiscite absolu (93 % et 90 %) (Fig. 3). Derrière ce duo, la Turquie, la Chine, la Pologne, les États-Unis et le Brésil recensent près de 8 automobilistes sur 10 pour vanter le bon rapport  qualité prix des SUV. Traits communs à la plupart de ces pays ? Des grandes métropoles urbaines, des territoires étendus, des déplacements automobiles souvent longs qui peuvent expliquer le choix d’un véhicule répondant à de multiples usages pour des familles parfois nombreuses. Nous y reviendrons.


Fig.3


Des usages qui varient

Les lieux où l’on roule mettent aussi en lumière les différences géographiques qui voient s’opposer les pays occidentaux et les autres pays de cette étude. Hors Europe, on circule en SUV majoritairement en ville ou dans un environnement urbain (58 %) (Fig. 4). Brésiliens et Chinois s’affirment comme les champions toutes catégories de ce type d’usage (83 % et 72 %). À l’inverse, l’usage européen du SUV est beaucoup moins centré sur la ville et ses environs proches (34 %). On recense seulement 16 % des Belges et 20 % des Hollandais pour l’utiliser ainsi, deux pays où le vélo en ville est roi. Nous constaterons à plusieurs reprises au cours de cette étude que les différences géographiques viennent souvent structurer les opinions vis-à-vis du SUV.


Fig.4

Sous-Partie 2
Un véhicule à l’identité floue
D’acronyme à anonyme, il y a quelques lettres de différence qui souvent cachent le sens masqué et méconnu d’un concept. En l’occurrence, difficile d’appliquer ce constat au SUV. Surtout pa
Sous-Partie 4
En avoir ou pas
Si la géographie semble devoir faire sens quant à l’image et l’usage associés au SUV, sa possession même s’impose comme un critère de division. Depuis son origine, mais plus encore depuis