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Partie 1 - Vents contraires sur le secteur automobile

Un contexte macro-économique pénalisant

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Depuis plusieurs années, la situation du marché automobile est une des antiennes favorites des médias qui s’exprime en données chiffrées enthousiastes quand il s’agit des marges, moins quand les ventes annuelles sont communiquées, notamment en Europe. Historiquement, culturellement, socialement et économiquement, l’automobile est un sujet qui suscite la controverse, les débats enflammés, les prévisions contradictoires, en un mot, les passions. Une chose pourrait cependant mettre tout le monde d’accord. La santé du secteur automobile n’est pas des plus florissantes. Et ceci s’explique par de nombreuses raisons.

Une crise sanitaire qui a laissé des traces

En seulement quelques années, le monde a connu un enchaînement de crises qui n’a pas d’équivalent depuis très longtemps. Succédant à la crise des subprimes et des dettes étatiques, la crise de la Covid-19 a marqué le « point 0 » de quatre années de tumulte. Au-delà des conséquences sanitaires, elle s’est traduite par de multiples impacts sur l’environnement économique. Les dettes se sont creusées, limitant les capacités budgétaires des États, particulièrement en Europe du Sud. Les taux d’épargne ont enregistré des records, là encore, en Europe, témoignant de la prudence et de l’attentisme des ménages. La demande intérieure, notamment en Chine, peine à repartir, la confiance étant ébranlée.

Des tensions géopolitiques qui perdurent et se multiplient

À cette crise sanitaire ont succédé d’autres crises qui, elles aussi, ne connaissaient pas de frontières. Avec les guerres en Ukraine, au Moyen-Orient ou encore l’attaque contre l’Iran, des conflits meurtriers, souvent durables, induisant des sanctions économiques importantes, ont fait revenir à la mémoire du monde des souvenirs qu’il croyait enfouis.

Un environnement économique qui pèse

Dans ce contexte, l’inflation, elle aussi oubliée depuis longtemps, a fait son retour. Les taux d’intérêt sont repartis en flèche. Les déficits budgétaires atteignent des records aux États-Unis ou en France. Le chômage risque de rebondir. Les prix de l’énergie ont fortement fluctué. Le pouvoir d’achat a presque partout été affecté.

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