Édito
Pour paraphraser un aphorisme célèbre, on serait tenté de dire «quand l’auto va, tout va». Le problème est que pour l’auto ça ne va pas, ou alors pas très fort.
Depuis plusieurs années, le secteur automobile a été ballotté par des vents contraires qui, de crise sanitaire en crise géopolitique, l’ont plongé dans un marasme dont il peine à se sortir. Certes, quelques pays dont la Chine, solide leader mondial tant en termes de production, d’immatriculations que d’innovations, tirent leur épingle du jeu.
À l’inverse, en Europe, terre historique où comme en Allemagne la construction automobile tient à la fois de la fierté, de la puissance et de la richesse, la crise est à la fois structurelle et existentielle, avec des conséquences potentiellement dévastatrices.
Un tableau trop sombre, me direz-vous ? Pas vraiment. Et les prises de parole des dirigeants des grandes entreprises du secteur ne plaident pas pour plus de lumière.
Depuis toujours, l’Observatoire Cetelem étudie le secteur avec la plus grande lucidité et objectivité possible.
De même, il se place non seulement dans la situation de constater les faits, aussi désagréables soient-ils, mais cherche également à anticiper les évolutions des marchés.
Avec cette nouvelle édition 2026, si nous faisons le constat d’une situation préoccupante, nous identifions cinq leviers qui pourraient créer un rebond salutaire du secteur automobile. Une obligation, tant les enjeux économiques et sociaux sont importants.

Flavien Neuvy
Directeur de l’Observatoire Cetelem