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Pourquoi les marques n’auraient-elles pas leur propre média ?

10
juin
2019
Cécile G. / L’Echangeur 

Vu dans la presse 

Lancée par la marque « C’est qui le patron !? » (une coopérative initiée il y a deux ans pour donner aux consommateurs la possibilité de définir eux-mêmes les critères et le prix des aliments qu’ils veulent acheter), la web TV « La Chaîne des consos et des citoyens » souhaite contribuer à sa manière à une consommation plus responsable. Pour cela, elle donne la parole aux internautes, propose de vérifier les allégations des marques et crée des contenus qui mettent en valeur les initiatives locales de ses producteurs ainsi que les coulisses de leurs fabrications. La chaîne, totalement indépendante, accepte aussi que les grands groupes industriels et de la distribution puissent venir y présenter leurs marques et leurs actions pour assurer une vision la plus complète possible du marché. Près de 80 heures de contenus sont déjà disponibles à la demande.

Qu’en penser ?

Marque pas comme les autres, comment s’étonner que « C’est qui le patron !? » soit désormais tentée d’inventer son propre canal pour prendre la parole ? Après les communications publicitaires traditionnelles portées par les médias, les actions menées sur les réseaux sociaux montrent, à leur tour, leurs limites : les belles images, qui ont longtemps été suffisantes pour s’imposer, relayées ensuite par les belles histoires, ne permettent plus d’établir la relation de confiance que les consommateurs recherchent aujourd’hui avec les marques face à un environnement qu’ils regardent avec suspicion. Ce n’est qu’en engageant une conversation avec leurs consommateurs que les marques pourront vraiment faire acte de transparence et d’écoute. De vrais témoignages, précis, concrets, puisés dans le quotidien, des critiques, des points de vue contradictoires, la parole des marques contre celle des consommateurs… « La Chaîne des consos et des citoyens » (qui aurait aussi pu exister, plus modestement, sous forme de podcasts…) se présente comme une agora dédiée à la consommation où tous les points de vue peuvent s’échanger. Les marques se sont, un moment, imaginées en lieux de rencontres, ne devraient-elles pas désormais s’envisager comme des lieux de paroles ? Et pourquoi pas comme des espaces de liberté ?


En bref

Adidas a récemment présenté une paire de baskets entièrement recyclable. Après usage, Futurcraft Loop peut être retournée à Adidas qui la nettoie, puis la fractionne en petits composants qui, une fois fusionnés, permettent de donner naissance à un nouveau matériau à partir duquel de nouvelles chaussures seront fabriqués. Lancement prévu en 2021.


En bref

L’hôtel Le Barn, situé dans la forêt de Rambouillet, organise chaque vendredi soir, Porte Maillot, un départ groupé en vélo pour s’y rendre.


En bref

Carrefour et Nestlé ont lancé la première blockchain sur les emballages de purée Mousline. A partir du QR code, le consommateur peut accéder, via son smartphone, à des informations comme les variétés de pommes de terre utilisées, les dates et le lieu de fabrication, le contrôle qualité ou encore les lieux et dates de stockage avant la mise en rayon.


Le mot du mois

FOBO : Fear of Better Option. Ce syndrome des indécis décrit le sentiment de passer à côté de quelque chose, potentiellement mieux, à cause d’un choix mal avisé. A l’hyperchoix vécu, non comme une promesse positive, mais comme une contrainte, s’est ajoutée l’accélération du rythme de lancement des nouveautés. Contrairement aux intelligences artificielles, le cerveau humain n’a pas la capacité (ni le temps) d’explorer toutes les options pour déterminer la meilleure avec certitude.


Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre eux.
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