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Quand des enseignes proposent leurs offres en location, c’est aussi leur relation avec leurs clients qu’elles font évoluer

10
déc
2018

Vu chez Bocage  

L’enseigne de chaussures Bocage (groupe Eram) teste actuellement, dans six magasins pilotes et auprès de 50 clientes détentrices de la carte Bocage, un système inédit de location de chaussures baptisé Atelier Bocage. Moyennant 39 euros par mois, la cliente a la possibilité de prendre rendez-vous, via l’e-shop, pour rencontrer une conseillère style en boutique afin d’essayer trois paires neuves préalablement identifiées en ligne après avoir répondu à quelques questions. Elle pourra en sélectionner une après l’essayage et la porter pendant deux mois avant de la ramener en boutique. Ces paires de chaussures, remises en état et reconditionnées, alimenteront ensuite un circuit de seconde main que Bocage mettra en avant sur son site. Là aussi, il sera possible de souscrire à un abonnement qui sera moins élevé (19 euros par mois) puisqu’il s’agit de souliers déjà portés. Enfin, si une abonnée souhaite conserver sa paire au-delà du délai de deux mois, elle pourra l’acheter à un tarif de -60 %. Ce service sera progressivement déployé dans d’autres adresses de l’enseigne.

Qu’en penser ?

A l’heure où la responsabilité environnementale des entreprises de mode est de plus en plus questionnée, voire fustigée (la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde), l’initiative de Bocage est sa contribution à l’émergence d’une économie nouvelle, davantage marquée par la circulation que par l’accumulation. Au-delà de cette dimension de responsabilité sociale désormais attendue par tous les consommateurs, l’initiative participe de façon inédite à la relance de l’envie d’acheter une paire de chaussures autant qu’à la réinvention de la relation client-enseigne. Ici, le digital et le « physique » ne sont pas séparés, mais complémentaires : les paires de chaussures sont repérées en ligne, puis choisies en magasin avant d’être remises en ligne pour être revendues, décrivant un chemin aussi vertueux qu’inédit. L’initiative contribue ainsi à activer, parmi les clients de l’enseigne, le sentiment de participer à un mouvement en faveur de l’environnement tout en faisant émerger chez eux de nouvelles habitudes. Elle n’est pas non plus sans effet sur le rôle des vendeuses, revues en conseillères en style, avec qui les clientes prennent rendez-vous pour faire un choix parmi des propositions présélectionnées sur le site. La location, aussi, peut contribuer au renforcement des liens de proximité entre une enseigne et ses clients.


 

En bref

Dans la ville de Washington, Starbucks a imaginé un Starbucks Signing Store, un café où l’ensemble du matériel mis à disposition a été conçu pour accueillir les consommateurs atteints de déficience auditive et où le personnel a été formé au langage des signes…

Isabelle R. / Distribution France


En bref

Snapchat et Amazon se sont rapprochés pour créer le « Shazam » du shopping. Il suffira de prendre en photo l’article souhaité ou son code barre pour pouvoir le commander directement sur le site d’Amazon. La fonctionnalité n’est pour le moment disponible qu’aux Etats-Unis.


En bref

La startup Dog Parker de Brooklyn propose des niches contrôlées par une application mobile permettant de laisser son animal de compagnie en toute sûreté à l’entrée d’un magasin. Ces niches sont connectées à une application pour réserver un emplacement, payer et surveiller son animal de compagnie durant son shopping.


Le mot du mois

Juicer : ce mot désigne les auto entrepreneurs chargés de recharger les trottinettes électriques mises en libre-service par les compagnies Bird et Lime. Leur mission consiste à les ramasser, puis à les recharger à partir d’un chargeur qui leur a été remis (temps de charge : 4 heures) et les ramener à leur « nid » avant 7 heures. Une trottinette facile à trouver est plus faiblement rémunérée (environ 6 euros) qu’une trottinette difficile à géolocaliser (jusqu’à 20 euros).

Guillaume B. / Ressources Humaines


Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.
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