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Comment fidéliser ses clients autrement qu’avec des cartes ?

22
fév
2016

Vu aux Etats-Unis…

Depuis le début de l’année, aux Etats-Unis, Starbucks permet à ses clients fidèles, membres de « My Starbucks Reward », d’accéder aux informations du New York Times. Ils peuvent ainsi boire leur café en lisant le journal… L’enseigne a également signé un partenariat avec Spotify permettant notamment aux abonnés du service de musique en streaming d’échanger leurs points de fidélité contre des cafés auprès de la chaîne américaine qui, elle, fera la promotion des abonnements de la start-up suédoise. Les serveurs de Starbucks ont également reçu des abonnements à Spotify et peuvent ainsi créer des playlists disponibles sur les applications mobile des deux entreprises auxquelles les clients de Starbucks peuvent aussi avoir accès.

Qu’en penser ?

Après avoir été une des premières enseignes à proposer du wi-fi gratuit, puis un porte-monnaie électronique et des bornes de rechargement de smartphones, Starbucks ne cesse de multiplier les initiatives pour affirmer que sa vocation n’est pas seulement de vendre des cafés, mais de proposer des lieux de vie à une population urbaine et connectée. Permettre à ses clients les plus fidèles d’accéder à des contenus de qualité répond à cette ambition, et offre simultanément au New York Times l’opportunité de capter de potentiels nouveaux abonnés à sa version en ligne. Le partenariat avec Spotify va dans le même sens. Il induit l’idée que les goûts et centre d’intérêts sont partagés des deux côtés du comptoir et participe à la construction d’un éco-système extérieur à l’enseigne avec des marques qui, bien qu’issues d’autres univers, partagent avec Starbucks une même sensibilité qui peut venir enrichir son image. Conséquence : ses clients ont le sentiment d’être reconnus autrement que par des systèmes de fidélisation et l’envisagent comme un espace communautaire. En faisant venir des clients dans ses magasins pour d’autres raisons que l’offre associée à son cœur de métier, Starbucks ne vient-il pas nous rappeler que la force relationnelle d’une marque est désormais constitutive de son identité ?


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En bref

A Milan, l’enseigne Tiramisù Delishoes propose, dans le même lieu, une pâtisserie-salon de thé et des chaussures parmi lesquelles les escarpins « tiramisu » dessinés en édition limitée spécifiquement pour la boutique.


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En bref

La start-up américaine Jet.com propose, contre un droit d’entrée de 49 dollars par an, des produits dont les prix sont annoncés 10 à 15 % moins chers qu’Amazon. Ses clients peuvent faire encore baisser les prix en choisissant d’être livrés plus tard, en renonçant à leur droit de rétractation ou en sélectionnant un commerce partenaire proche de chez eux pour y récupérer leur commande.


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En bref

Présenté au Consumer Electronic Show de Las Vegas, Somabar, un robot-barman, permet de commander un cocktail à partir de son smartphone parmi les 300 proposés, en fonction des alcools et ingrédients présents (dans des tubes à essais clipsés à l’arrière de l’appareil) et des préférences de dosage de l’utilisateur.


Et aussi

Selon une étude de Forrester Research « Top 50 Brands Social WebTrack 2014 » aux USA, le taux d’engagement (le nombre de personnes cliquant, likant, partageant ou commentant les posts d’une marque rapporté au nombre total de fans de la marque) sur Facebook pour une marque aurait été de 0,073 %. Un taux qui serait monté à 0,213 % en 2015… Tous les réseaux sociaux se situent à des taux largement inférieurs à 1 %, hormis Instagram (2,26 %), en nette baisse par rapport à 2014 (4,21 %).

 

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