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Partie - Ma voiture bien-aimée

2009, chronique d’une mort annoncée

2 minutes de lecture

Les ventes s’effondrent

Cette crise est d’abord économique et financière. Le budget automobile a fini par peser un poids trop lourd avec des prix du pétrole alors au plus haut. Et lorsque arrive en 2008 la crise des subprimes, de nombreux augures annoncent ni plus ni moins que la fin de l’automobile.
Aux États-Unis, les ventes tombent à leur niveau le plus bas depuis 30 ans. Après avoir atteint plus de 16 millions de véhicules légers par an au cours de la décennie précédente, elles s’écroulent à seulement 10 millions en 2009. L’Europe suit cette pente funeste. La chute du marché mondial est de près de 10 % en deux ans.

La faillite, nous voilà

Le 30 avril 2009, Chrysler est déclaré en faillite. Un mois plus tard, General Motors qui a accumulé 100 milliards de dollars de pertes en 4 ans connaît le même sort. À cette date, la firme de Détroit déclare des dettes totalisant 172,8 milliards de dollars, alors que ses actifs ne valent plus que 82,3 milliards. Il s’agit de la plus importante faillite d’une entreprise du secteur industriel enregistrée dans l’histoire des États-Unis. Celle qui fut durant trois quarts de siècle la plus grande entreprise du monde doit son salut à une « nationalisation ». L’État américain a injecté plus de 50 milliards de dollars pour prendre 61 % du capital, l’État canadien 12 %, le fonds de pension des salariés 17 %, et les créanciers les plus anciens 10 %. GM devient provisoirement une entreprise publique. Un comble au pays phare de la libre entreprise. Un tiers de ses 47 sites industriels et de ses concessions fermeront, la moitié des effectifs disparaîtront et seules 4 des 13 marques subsisteront au sein du groupe.

Sommaire
Ma voiture bien-aimée
Sous-Partie 2
Toujours plus de réglementations
Elle se conjugue à une pression réglementaire moins visible, toute aussi forte. L’époque est à la sécurité, à la prévention, aux prises de conscience sociétales. Malgré les progrès