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Brûleries de café, distilleries, laiteries, il flotte comme un air de campagne au cœur de la capitale…

14
sep
2020
Vu à Paris

A Paris, après les brûleries de café (la Brûlerie de Belleville, le Café Coutume, l’Atelier de Torréfaction, la Brûlerie des Ternes…), les brasseries (Maison BAPBAP, La Parisienne…), puis les distilleries (la Distillerie de Paris), voici à présent les laiteries fromageries avec les bien nommées Laiterie de Paris (installée dans le quartier de la Goutte d’Or) et Laiterie de La Chapelle (non loin) qui, toutes deux, transforment et affinent sur place un lait local (bio) pour en faire des fromages d’exception (chèvres, vaches, brebis). On peut aussi citer COW (Cheese of the World) qui écoule, du jeudi au samedi, plus de 50 litres de lait de vache cru venu de Seine et Marne. COW est installé dans ce qui, il y a très très longtemps, était encore la campagne à Paris : le boulevard Saint Germain…

Qu’en penser ?

Ceux qui, demain, se pencheront sur la manière dont nous vivions au début du XXIe siècle s’étonneront peut-être de constater le renouveau des artisans de bouche et leur multiplication au sein des grandes villes, Paris en tête. Qu’il s’agisse de brûleries, de brasseries, de distilleries ou, désormais, de crèmeries, le modèle est toujours le même : des lieux réinventés par des choix esthétiques forts (matériaux bruts, sobriété) ou par des emplacements inattendus (majoritairement au cœur des quartiers populaires), animés par des trentenaires passionnés, souvent issus d’autres milieux (écoles de commerce ou métiers de la finance en tête) et désireux de construire une micro-économie fondée sur la transmission des gestes et la coopération avec des producteurs locaux. Des néo-artisans motivés par une quête de sens dans leur vie professionnelle, par un désir de faire « œuvre utile » qui souhaitent aussi réinventer la ville en donnant à ses habitants (et d’abord à eux-mêmes) le sentiment de vivre « ailleurs ». Dans un village ou à un autre moment de l’histoire. Ralentir le temps pour mieux l’éprouver et se sentir ailleurs : un nouvel imaginaire urbain est en train de naître et il pourrait bien transformer la ville.


En bref

Le gouvernement allemand impose désormais que toutes les stations-service du pays comportent une borne de recharge pour les véhicules électriques avec pour ambition d’en compter plus d’un million d’ici 2030. En mai dernier, seuls 3,3% des véhicules immatriculés en Allemagne étaient électriques.


En bref

Depuis cet été, les modèles Seat achetés sont livrés clés en main à domicile dans la limite de 40 kms de distance avec la concession. Un service monté en partenariat avec Ector dont les « jockeys » se font ici les ambassadeurs de la marque pour le premier contact, mais aussi, plus tard, pour les visites d’entretien et les réparations.


En bref

A Londres, 24 lampadaires du quartier de Westminster ont été convertis en points de charge pour véhicules électriques en utilisant l’infrastructure existante. L’extension à tous les lampadaires du quartier est prévue.


Le mot du mois

Chronotopie : mot-concept décrivant la capacité d’un lieu à se transformer en fonction du moment et de l’usage qu’on lui prête. Pendant la période de confinement, un appartement pouvait ainsi accueillir, simultanément ou successivement, une salle de classe, un «home office», un local de fitness, un atelier de bricolage, un studio de musique ou un espace de méditation. Comment permettre toutes ces activités en un même lieu ? Les designers et les architectes en sont convaincus, la chronotopie a de l’avenir…


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