Et si le big data permettait aussi de générer des offres répondant aux attentes de chaque consommateur ?
Vu en Allemagne
Présenté lors du dernier Bread&Butter, le salon de la mode de Berlin (racheté il y a un an par Zalando…), Muze est un projet développé conjointement par Zalando et Google Germany qui met en commun les données mode du premier et l’intelligence artificielle du second. Le principe consiste tout d’abord à analyser finement les recherches menées par les clients du site de mode en ligne afin de définir quels produits pourraient leur plaire, puis de leur proposer, non pas des produits existants correspondants, mais un produit unique imaginé à partir de leurs goûts. Au-delà du sexe et de l’âge du consommateur, le dispositif, présenté sur tablette, se base sur l’humeur du client, son style favori de musique et de vêtements, défini à partir des offres de la marque Z, la marque de Zalando. Une étape consiste même à lui proposer de dessiner lui-même une silhouette sur un mannequin virtuel. Une fois un produit imaginé et proposé, le client peut en savoir plus sur son design et quelles datas ont été retenues pour le concevoir. D’ici quelques années, ces propositions pourront être imprimées en 3D.
Qu’en penser ?
Même s’il ne s’agit là que d’une expérimentation, le procédé imaginé par Zalando ouvre de nouvelles perspectives dans la relation enseigne-acheteurs qui ne manqueront pas de devenir réalité sitôt la démocratisation de l’impression de vêtements en 3D généralisée. Conséquence de la multiplication des enseignes aux créations standardisées, les demandes de personnalisation risquent en effet d’être de plus en plus fortes dans l’avenir. Après les personnalisations construites à partir d’offres déjà existantes, voici celles, plus fines et plus inattendues, fondées sur la prise en compte des goûts des clients, conscients ou pré-conscients : musiques, couleurs, formes préférées, mais aussi humeur et manière d’envisager la vie (notons au passage la place désormais occupée par la musique dans la définition d’une personnalité, confirmée par le récent partenariat signé entre Spotify et Tinder…). Pour les marques, c’est une opportunité nouvelle de créer de la proximité et de l’engagement avec leurs clients. Pour ces derniers, cela peut aussi être de mieux se connaître en explorant de nouvelles facettes d’eux-mêmes. Si, répondre aux besoins et envies des consommateurs a toujours été la mission des marques, l’enjeu est devenu, désormais, de saisir leurs attentes. Plus délicat, mais pas impossible.
En bref
Le site d’inspiration en décoration Houzz utilise un algorithme inédit intégrant le deep-learning, une forme d’intelligence artificielle qui lui permet de retrouver automatiquement dans sa base de données un produit figurant sur une des photos présentées.
Emmanuelle S. / Marketing Digital
En bref
La Mutinerie, espace de co-working parisien, est désormais présent en milieu rural au sein d’une ancienne ferme rénovée. Outre un espace de travail, elle y propose le gite et le couvert.
Véronique B. / Marque, Communication & Publicité
En bref
La compagnie d’assurance Matmut offre à ses clients victimes d’un dégât des eaux un détecteur d’humidité.
Et aussi…
Selon une étude Eulerian Technologies/CCM Benchmarkn, un internaute sur deux aurait acheté un produit après en avoir vu la publicité en ligne. 33 % ont passé commande lorsqu’il s’agissait d’un mail envoyé par la marque ou l’enseigne, 15 % après avoir vu une bannière, 11 % une publicité vidéo ou un article sur un blog, 10 % un article sur un réseau social et 9 % un SMS. Les jeunes sont ceux qui sont le plus tentés puisque 61 % des moins de 35 ans ont déjà acheté après avoir été exposés à un de ces supports. L’étude révèle aussi que 42 % des consommateurs abandonnent leur achat si la livraison est payante. (Enquête réalisée du 4 au 10 décembre 2015 auprès de 1.000 répondants représentatifs de la population internaute française sur les critères de l’âge, du sexe, de la catégorie socioprofessionnelle et de la région grâce à la méthode des quotas.)
Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre-eux.