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Et si le succès actuel des food courts était révélateur du nouveau statut de la consommation ?

16
sep
2019

Vu dans (presque) toutes les grandes villes… 

Nés à New York avant de partir à la conquête de l’Europe, les food courts sont désormais présents dans toutes les grandes villes de France. A Paris, ce sont Ground Control, La Rotonde, La Felicità de Big Mamma à Station F, Beaupassage (pour une version chic) et, dès le mois d’octobre, 800 mètres carrés au sein du futur outlet Paddock Paris de Romainville. A Nice, c’est la gare du Sud, à Montpellier, le marché du Lez et à Bordeaux, La Boca. Le principe est, à chaque fois, le même : des espaces de restauration ouverts en continu proposant chacun une spécialité, souvent populaire (burger, tacos, pâtes, poke bowl, pizza, crêpe…) mais « twistée » par une touche de créativité rupturiste, à déguster à un comptoir ou une table d’hôtes. Implanté dans des entrepôts délaissés, le Time Out Market, food-court géant installé depuis 2014 à Lisbonne, est aujourd’hui devenu la principale attraction touristique du pays avec 3,6 millions de visiteurs…

Qu’en penser ?

Après les pop-up stores, puis les food-trucks, deux manières de réinventer le commerce en suggérant de nouvelles règles et de nouvelles formes de relations, voici le temps des food courts. Ils répondent à la même logique : proposer une expérience inédite, créative et conviviale, à un public large dans un quartier inattendu d’une ville. Une manière de séduire les plus jeunes consommateurs (mais pas que…) ainsi que tous les aspirants restaurateurs découragés par des loyers prohibitifs qui trouvent là un moyen de mutualiser leurs besoins (équipements, chambres froides, ménage…). Consommation déstructurée, tables d’hôtes, mange-debout, voire, parfois, mini concerts assurent l’ambiance et le buzz sur les réseaux alors que la bonne conscience est satisfaite par un mix d’interculturalité (recettes du monde entier), de citoyenneté (savoir-faire locaux, recettes bios et locales, faible empreinte carbone) et de solidarité (inclusion sociale et insertion professionnelle), le tout à des prix accessibles. Le succès de ces nouveaux tiers lieux culinaires ne tient-il pas précisément à la diversité de leurs promesses ? Le signe que consommer devient peu à peu un acte social, une manière de s’exprimer et d’agir sur son environnement… Une richesse d’imaginaire qui ne devrait pas se limiter à la consommation alimentaire…


En bref

La Redoute a récemment lancé une collection éphémère de sweats et de t-shirts baptisée « Made in Roubaix ». Un projet participatif où les salariés de l’entreprise ont été sollicités pour choisir les messages figurants sur les vêtements et incarner la collection.


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Amazon s’est équipé de nouveaux drones qui permettront à ses clients de recevoir des colis dans les 30 minutes ou moins.


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Actuellement en travaux, le nouveau magasin Dior de l’avenue Montaigne à Paris accueillera un musée et un restaurant.


L’attrape œil  

Malgré la montée du e-commerce, les Français restent majoritairement demandeurs du magasin physique (tous circuits confondus) indiquent les résultats d’un sondage réalisé par Deloitte pour Ruckus (distributeur de réseaux internet sans fil). Ils sont deux tiers à estimer que l’expérience client en magasin physique est similaire ou supérieure à l’expérience en ligne. Si la part des consommateurs considérant que l’expérience en magasin physique est meilleure qu’en ligne augmente avec l’âge, on constate que la part de ceux qui estiment que l’expérience en magasin physique et en ligne est identique est plus élevée chez les 18-24 ans.


Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre eux.
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