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La raison d’être des entreprises de livraison de repas à domicile n’est-elle vraiment que de livrer ?

03
fév
2020
Vu en Angleterre

Dans treize villes du Royaume-Uni, Deliveroo propose désormais deux options à ses clients. La première consiste à se faire livrer un repas chez eux ou au bureau. Rien de nouveau. La seconde leur permet d’aller directement chercher leur repas dans le restaurant qu’ils ont choisi. Beaucoup plus inattendu. Plus de frais de livraison puisque c’est l’utilisateur qui devient son propre livreur. 700 restaurants proposent aujourd’hui ce service au Royaume-Uni qui devrait être étendu en Belgique, Espagne et Australie. La France n’est pas, pour le moment, concernée… Aux Etats-Unis, Uber Eats teste, en toute discrétion, une option « dine-in » offrant même la possibilité de rester manger sur place…

Qu’en penser ?

Née de l’idée de livrer à domicile les plats réalisés dans les restaurants, Deliveroo n’a cessé, au fil du temps, de proposer de nouveaux services pour réduire le poids des livreurs dans son expansion, source potentielle de conflits et de contestations susceptibles d’entacher son image. Elle a d’abord imaginé des « RooBox » (cf. l’Œil de septembre 2016), des cuisines partagées à louer, situées en périphérie, pour attirer ceux qui n’ont pas les moyens d’investir dans l’ouverture d’un restaurant ou qui veulent toucher des populations éloignées de leur adresse d’origine – Deliveroo se rémunère alors plus fortement sur le prix des livraisons… et prend au passage le contrôle d’un aspect essentiel de la restauration… Elle a ensuite lancé un système d’abonnement, baptisé Deliveroo Plus, permettant de profiter de la livraison gratuite sur toutes les commandes. Aujourd’hui, avec ce nouveau service où les livrés deviennent leurs propres livreurs, Deliveroo dévoile sa véritable vocation : non pas de livrer à domicile pour permettre aux restaurants de toucher de nouveaux clients, mais de collecter le plus d’informations possible sur ceux-ci (habitudes, préférences, montants dépensés selon les lieux d’habitation) pour, ensuite, les mettre à disposition des restaurants et se présenter ainsi, comme un allié de leur réussite. Ce n’est plus seulement livrer, vendre ou louer qui compte désormais, mais ce que chacun de ces actes commerciaux permet d’apprendre sur ses clients : un modèle BtoCtoB ou comment livrer pour mieux délivrer.


En bref

Présenté au CES de Las Vegas, le rasoir Bic connecté permettra à la marque de mieux connaître les mouvements effectués par son possesseur pour se raser, le temps passé, la température et même le nombre de litres d’eau consommés pour le rincer. Bic souhaite recruter dans un premier temps 500 volontaires exclusivement américains.


En bref

Aux Etats-Unis, la chaîne de magasins Target déploie dans les centres urbains des petits formats à qui elle souhaite donner une identité unique. Par une offre adaptée aux besoins de leur voisinage, mais aussi en faisant appel à des artistes locaux pour habiller les devantures et les intérieurs.


En bref

Amazon dispose désormais d’un programme visant à automatiser les dons d’invendus des marchands qu’il héberge, en réaction aux critiques qui lui sont faites sur leur destruction. L’objectif est de simplifier et de fluidifier les procédures administratives avec les destinataires.


L’attrape Œil

Selon le 4ème baromètre Heaven-Génération Numérique consacré aux usages sociaux des moins de 13 ans et présenté en décembre dernier, 84% des enfants en sixième ont un smartphone et 56% d’entre eux sont inscrits sur les réseaux sociaux. Un an plus tard, ils sont 71% à être présents sur un réseau… Snapchat serait l’application préférée des 11-13 ans, suivie par Instagram et TikTok. Facebook, qui n’arrive qu’au 6ème rang, est passé de 42% en 2015 à 13% cette année.

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