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L’analyse : A la marge

25
mar
2014

Vu au Canada

Baptisé «Petit compromis», l’application pour mobiles imaginée par ING Direct au Canada permet de modéliser les petites dépenses de tous les jours et, ainsi, d’imaginer quelle pourrait être l’utilité de l’argent non dépensé. Concrètement, l’utilisateur va dans la section prévue à cet effet au sein de l’application, choisit une des catégories suggérée (dont la liste a été établie à partir d’un sondage national : les dîners au restaurant, le café quotidien, les cigarettes…) et indique le montant moyen qu’il dépense régulièrement sur ce poste. Le logiciel peut ensuite présenter une projection de l’impact de ces dépenses sur le budget à un horizon de 5 et 25 ans en proposant d’en verser la somme sur un compte Epargne ING Direct.

Qu’en penser ?

Si les banques sont nombreuses à offrir des applications mobiles, celles-ci ne sont souvent que le prolongement des services qu’elles proposent sur Internet ou dans leurs agences. C’est une nouvelle génération d’applications qui émerge là, dont l’ambition est de dépasser le strict champ financier pour venir s’installer dans le quotidien et la relation de proximité, voire de complicité. Généralement envisagée comme le contraire de la consommation et plutôt associée à l’idée de «sacrifice» pour le futur, l’épargne suggérée par ING génère ici un nouvel imaginaire où le futur se construit sans renoncer au présent. Indolore car fondée sur les petites dépenses de la vie quotidienne accumulées, l’épargne se fait presque invisible et apparaît moins comme une restriction au plaisir de consommer qu’une façon maline de gérer son budget. Une manière de signifier que l’épargne est bien une consommation comme une autre.

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