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Toutes les entreprises souhaitent faire preuve d’engagement. Pour y parvenir, certaines n’hésitent pas à donner la parole à leur logo.

11
mai
2020
Vu en Espagne et au Brésil

Face aux actuelles exigences de distanciation sociale, McDonald’s avait été le premier, au Brésil, à séparer les deux arches de son logo, manière ludique, maline et agile de rappeler la consigne. Zara, lui, emboîte aujourd’hui le pas en écartant les lettres de son identité graphique, à peine un an après son changement… qui l’avait justement conduit à les rapprocher… Les caractères sont donc momentanément bien séparés et même accompagnés d’un message explicite de respect des distances. Une initiative qui fait partie du projet viral #The200Challenge lancé par l’agence barcelonaise Shackleton et adressé aux entreprises espagnoles. El Corte Inglès, Desigual et Telefonica y ont déjà participé.

Qu’en penser ?

Lorsqu’il s’agit de « toucher » à leur logo, les entreprises se montrent toujours très prudentes. Elles multiplient les avertissements et les précautions et il est même déjà arrivé que certaines d’entre elles reviennent en arrière après l’échec d’un lifting… A l’origine, point de repère, balise, signal rassurant censé émettre les valeurs de l’entreprise, voilà le logo soudainement doté, en période de crise, d’une nouvelle fonction : communiquer son engagement. Un nouveau pas est franchi. Il y a un peu plus d’un an, Lacoste avait déjà substitué des animaux menacés de disparition à son célèbre crocodile pour sensibiliser ses acheteurs à cette cause écologique, voici que McDonald’s et Zara s’engouffrent à présent dans la brèche pour faire du logo le porteur d’une prise de position, un signe vivant qui l’éloigne (momentanément) de sa dimension patrimoniale originelle. Une évolution qui lui permet d’affirmer sa modernité. Car dans notre monde traversé par les réseaux et les images où chacun émet une opinion à chaque instant et où tout bouge et se transforme jusqu’à la contradiction, le logo semblait bien statique et immuable. Le voilà qui se réveille. Une nouvelle opportunité pour les marques qui veulent exprimer leur vision du monde.


En bref

A Angers, durant la période de confinement et depuis la fermeture des marchés, les maraîchers ont trouvé refuge dans les magasins de la ville qui leur ont gracieusement ouvert leur porte.


En bref

Dans l’état de New York fortement touché par le Covid-19, il est possible, depuis le 18 avril dernier, de se marier par visioconférence. Les fonctionnaires de l’état délivrent une licence de mariage aux couples qui le souhaitent. Le visiomariage est né.


En bref

En Suisse, la start-up Peas & Love propose de louer une ou plusieurs parcelles de terrain dans des fermes potagères qui seront entretenues par un Community Farmer. Une offre destinée à tous ceux qui n’ont pas la main verte, pas de jardin ou pas de temps, mais qui veulent quand même bénéficier d’une alimentation saine.


Le mot du mois

Tierratrauma : état de solstalgie (cf. Œil de janvier 2020) aigu. Les personnes qui ont un lien fort avec la terre peuvent éprouver un trauma émotionnel profond lorsque ces liens sont affectés par un changement environnemental soudain. Cette émotion est ressentie directement, en présence du changement ou à distance. Un tierratrauma peut, par exemple, survenir après un incendie qui a détruit notre environnement proche ou après qu’un ultime bosquet ait été arraché pour faire place à une route.


Les collaborateurs de BNP Paribas Personal Finance participent au repérage des micro-faits de l’Oeil de L’Observatoire Cetelem.
signifie que le fait ou la brève a été repéré par l’un d’entre eux.
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