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Partie 1 - Voiture autonome : Les automobilistes prêts à lâcher le volant pour la Silicon Valley

Modes de vie : changement de conduite

8 minutes de lecture

Des trajets optimisés

La plupart des voitures connectées incluent un système de navigation GPS renseignant sur l’itinéraire pour se rendre à un endroit donné et plus encore sur l’heure d’arrivée à destination.
Aujourd’hui, des offres telles que CarPlay ou Android Auto proposent des systèmes spécifiquement conçus pour s’intégrer au tableau de bord de la voiture.
Les fonctionnalités de navigation permettent à l’automobiliste d’optimiser son temps de trajet.

Déléguer à sa voiture

Déléguer à sa voiture tout ou partie de séquences de conduite rendra la mobilité automobile plus efficiente avec la promesse d’un trafic routier plus fluide. Actuellement, on estime que 30 % du trafic routier mondial des grandes villes est employé à rechercher une place de stationnement. La délégation complète de cette étape de la mobilité est pour bientôt. Le conducteur descendra de sa voiture à l’entrée d’un parking puis la laissera seule identifier une place disponible et se garer.
Dans un monde de véhicules 100 % autonomes, la voiture se coordonnera avec son environnement, réduisant ainsi les principales sources de congestion que sont les conduites inadaptées et les accidents routiers.

La conduite pour tous

Avec des véhicules qui ne requièrent pas d’intervention humaine, davantage d’individus renoueront avec la mobilité automobile (le 4e âge) ou y accèderont (ceux ayant un handicap visuel, mais aussi enfants ou personnes ne détenant pas le permis de conduire).
La diffusion de voitures-robots pourrait rendre la mobilité urbaine davantage automobile mais avec moins de véhicules.
Ne plus conduire, c’est aussi pouvoir consacrer son temps de mobilité automobile à une infinité d’autres choses : échanges sociaux, travail, repos, loisirs…
Cependant, tous les automobilistes ne souhaiteront pas se libérer de la conduite : 77 % de ceux interrogés dans l’édition 2013 de l’Observatoire Cetelem déclaraient « adorer conduire ».

Accéder à des services géo-localisés personnalisés

Les services géo-localisés seront de plus en plus personnalisés à mesure que les habitudes et préférences de l’automobiliste seront prises en compte et que les technologies embarquées permettront de proposer des applications fondées sur l’analyse des comportements.
Grâce aux recherches d’informations intégrées aux systèmes de navigation, les automobilistes pourront facilement localiser, tout au long de leur parcours ou à destination, les services qui les intéressent. Ils pourront également choisir des trajets alternatifs en fonction de critères plus subjectifs que la distance ou la rapidité, comme par exemple la beauté des paysages.

Recevoir des offres ciblées

À travers la « publicité contextualisée », les automobilistes pourront choisir de recevoir des offres commerciales liées à leurs besoins ou habitudes, ou adaptées aux besoins du véhicule. La voiture connectée deviendra un nouveau point de contact entre le consommateur et ses marques et enseignes préférées.

Communiquer, se divertir, se détendre

Avec le véhicule 100 % autonome, ne plus conduire augmentera le bien-être personnel et sociétal, et fera sensiblement baisser le niveau de stress.
S’ils pouvaient récupérer le temps passé dans la circulation, les automobilistes le consacreraient à leur famille ou amis (56 %), aux loisirs (40 %), au repos (29 %) et au travail (24 %). Toutes ces occupations seront possibles dans une voiture autonome.
La voiture n’est plus une parenthèse mais devient une passerelle entre les espaces et objets connectés que sont le domicile, le travail ou les smartphones.

La sécurité au cœur des préoccupations

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les accidents de la route sont responsables chaque année de la mort d’1,2 million de personnes et le nombre de blessés est évalué à plus de 50 millions dans le monde entier.
L’enjeu est donc de taille pour les constructeurs et autres fournisseurs de solutions de télématique embarquée. Avec près de 90 % des accidents causés par une défaillance humaine, la multiplication des technologies d’assistance à la conduite, et demain la voiture autonome, véhiculent de belles promesses sur le plan de la sécurité routière.

« Ordinateur au volant, sécurité au tournant ! »

Avec la voiture 100 % autonome, pas de conducteur en état d’ébriété, pas de conducteur pris en flagrant délit de somnolence, pas de conducteur distrait non plus, car pas de conducteur tout court. La voiture 100 % autonome se présente comme LA solution plébiscitée pour lutter contre la mortalité routière en réduisant les erreurs humaines.

Quand conduite autonome et humaine cohabitent

La voiture 100 % autonome dans sa version la plus aboutie n’est pas pour demain ! Dans un premier temps, le conducteur devra rester vigilant et être disponible pour opérer quelques actions clés et reprendre très rapidement la main en cas de problème.
Il y aura donc bel et bien une phase de transition durant laquelle devront coexister véhicules autonomes et véhicules pilotés par l’humain.

Le conducteur sous haute surveillance

Avec la voiture connectée, le conducteur reçoit en permanence des informations sur son comportement de conduite et plus précisément sur le caractère risqué de ses actions. Plus généralement, les modules de contrôle de l’aptitude du conducteur à prendre le volant se développent à bord des véhicules. Abus d’alcool, consommation de stupéfiants, somnolence…, les nouvelles générations d’équipements embarqués permettront d’alerter le conducteur de son état avant qu’il ne prenne la route, voire même de bloquer son véhicule en cas de comportement inadapté.
À terme, la voiture pourrait même ressembler à un centre de diagnostic médical pour détecter des changements au niveau du rythme cardiaque ou de la température par exemple, et déclencher en conséquence des dispositifs de sécurité ou d’assistance supplémentaires.
Le déclenchement des secours constitue une étape décisive en déterminant une partie du bilan traumatique. Obligatoire à partir d’avril 2018 pour toutes les voitures neuves, l’aide d’urgence géolocalisée est conçue pour se déclencher en cas de choc et lancer immédiatement et automatiquement une notification à un centre de secours, quel que soit l’état de choc du ou des passagers.

Anticiper les défaillances du véhicule et la sécurité

Avec le véhicule connecté, la maintenance curative laisse place à la maintenance préventive en garantissant un échange permanent et direct entre le véhicule et le constructeur ou le garage chargé de son entretien. Les données relatives à la sécurité et à l’usure des pièces sont ainsi remontées automatiquement, permettant la réparation du véhicule à distance, ou l’information du conducteur d’un éventuel entretien à effectuer pour éviter toute panne.

Économiser le carburant, un jeu d’enfant

La généralisation de la conduite automatisée et géolocalisée permettra de diminuer la consommation de carburant des voitures. Le véhicule dosera lui-même la montée en régime du moteur, évitera les excès de régime, intégrera la topographie du parcours pour gérer les dénivelés, anticipera suffisamment à l’avance les obstacles pour ralentir en douceur. Tout cela économisera du carburant.
Effet positif supplémentaire, ces baisses de consommation de carburant permettront d’améliorer la qualité de l’air en limitant les émissions de polluants.

Des primes d’assurance en pente douce

Dans un monde de véhicules autonomes, l’automobiliste paiera moins cher son assurance car le coût global des sinistres automobiles diminuera. Pour autant, les véhicules devront être assurés contre les défaillances des équipements et systèmes numériques et très certainement contre leur piratage à distance.
Avec la voiture connectée, de nouvelles assurances fondées sur l’usage du véhicule verront le jour. Les automobilistes les plus vertueux pourront réduire leur prime d’assurance grâce à la prise en compte de critères personnalisés dans le calcul du risque.

Un entretien limité et maîtrisé

La durée de vie du véhicule autonome devrait être maximisée et le coût global de la mobilité automobile réduit. Mieux informé, le conducteur pourra gérer au mieux sa dépense. Avec les informations et diagnostics fournis par le véhicule connecté, il deviendra plus expert de l’état de santé de son véhicule. Le risque de se faire conseiller une intervention inutile ou onéreuse sera réduit.

D’autres solutions pour maîtriser son budget

Grâce à des informations en temps réel, des outils et applications faciliteront les décisions budgétaires de tout automobiliste qui le souhaitera. L’état des lieux détaillé des dépenses automobiles effectuées sera disponible à bord du véhicule (carburant, maintenance, parking, péages, taxes kilométriques, mais aussi crédit et assurance).
Il est probable que le prix d’acquisition d’un véhicule autonome sera supérieur à celui des véhicules d’aujourd’hui, compte tenu de la quantité considérable d’intelligence embarquée.

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