Une dualité individuelle et collective
Facile pour moi, moins pour les autres
Alors tout bien considéré, facile la vie sans contact ? Oui nous disent les Européens. Avec cependant un distinguo sensible entre ce qui relève du particulier ou du général. Car comme toujours — rappelons-nous les résultats du Baromètre de l’Observatoire Cetelem sur la situation personnelle et celle du pays — les Européens valorisent le « je » par rapport au « nous ». Cette ego-satisfaction conduit 66 % d’entre eux à estimer qu’il leur est facile de s’adapter à la vie sans contact (Fig. 25). Deux pays du groupe Nord sont les plus enclins à témoigner de cette aptitude : le Royaume-Uni et la Suède (74 %). C’est dans le groupe des pays d’Europe centrale que ce sentiment est le plus timide, avec la Pologne qui obtient le plus faible score à ce sujet (60 %). Les Français sont également tout proches de se placer dans les mêmes dispositions (61 %).
En revanche, un peu moins d’1 Européen sur 2 estime que la société s’adapte facilement à la vie sans contact. Et cette fois, les écarts sont nettement plus sensibles entre nos trois groupes géographiques. Pour le groupe Nord, Royaume-Uni, Suède et Allemagne se détachent nettement pour afficher leur confiance dans le sens de l’adaptation nationale (64 %, 54 % et 52 %). Pour le groupe des pays d’Europe centrale, Bulgarie, Roumanie, Pologne et Hongrie se montrent beaucoup plus dubitatifs (31 %, 32 %, 35 %, 37 %). France et Espagne, deux pays du groupe Sud, se situent quant à eux dans la moyenne des avis exprimés (48 % et 45 %).
66 % des Européens disent s’adapter facilement à la vie sans contact.
Des bénéfices pour l’environnement
Un jugement « qualitatif » sur une vie sans contact boostée par la pandémie vient préciser cette dichotomie entre « collectif » et « personnel ». 48 % des Européens jugent que le renforcement des pratiques sans contact dû à la Covid-19 est négatif pour la société alors que seulement 42 % le pensent à titre personnel. Il en ressort cependant un réel gagnant : l’environnement. 1 Européen sur 2 déclare que l’accélération du développement de la vie sans contact lui est favorable (Fig. 26).
Le groupe Sud, hormis la France, est systématiquement le plus enthousiaste pour juger bénéfique le renforcement des pratiques sans contact sous l’effet de la pandémie, quel que soit l’item concerné. Les avis sont plus contrastés en ce qui concerne les deux autres groupes.
« On a changé nos manières de faire dans le travail. On imprime moins et on prône le numérique. Pour l’empreinte carbone c’est bien. On a tous naturellement évolué vers ça. Et c’est très positif. »