L’enseignement à distance
Un sujet qui interroge la société
On ne compte plus les reportages et les articles de journaux pointant la difficulté à offrir un cadre éducatif satisfaisant en ces temps de Covid-19. Les mesures prises par de nombreux gouvernements ont bouleversé cette problématique à la fois sociétale et familiale qui relevait jusqu’alors d’un calendrier récurrent et rassurant, les périodes de classe alternant avec les vacances. Avec la crise sanitaire, ce qui n’était alors qu’un sujet souvent virtuel de conversation dans de nombreux pays, l’enseignement à distance y étant peu répandu, est devenu un enjeu majeur de société (Fig. 42).
La progression fulgurante, ces derniers mois, des recherches en ligne concernant l’éducation à distance témoigne de l’intérêt porté à ce sujet, même s’il est plus fort en période de fermeture des écoles. Les Espagnols affichent plus de constance dans leurs recherches, celles-ci ayant débuté avant la crise sanitaire.
Pas tout à fait la moyenne, question qualité
Alors que de nombreux parents ont eu soit l’occasion de réviser en ligne avec leurs enfants des matières depuis longtemps oubliées, soit se sont transformés en enseignants, la qualité de cette vie pédagogique sans contact s’est posée avec acuité. Un peu moins de la majorité des Européens estime que l’enseignement à distance fonctionne bien (45 %) (Fig. 43). Pays où cette façon d’apprendre est répandue, la Suède s’affiche de très loin la plus convaincue (68 %). Les autres pays du groupe Nord suivent à distance la même tendance tout comme l’Espagne. Tout le contraire des pays d’Europe centrale avec la Roumanie pour se montrer la plus critique sur l’enseignement à distance (23 %).
Moins d’1 Européen sur 2 considère que l’enseignement à distance fonctionne bien.
Une bonne note pour les professeurs-parents
Avec l’enseignement à distance, l’investissement pédagogique des parents s’intensifie. Et ces nouveaux professeurs-parents se sont-ils montrés bons élèves ? C’est ce que pense la majorité. 6 sur 10 ont jugé facile d’aider leurs enfants à faire leurs devoirs (Fig. 44). Britanniques, Suédois, Italiens, Espagnols et Allemands forment le quintet des plus satisfaits. Hongrois, Slovaques, Tchèques, Belges et Roumains celui de ceux qui doutent d’être les personnes les plus habilitées à enseigner à leurs propres enfants (Fig. 45).
6 parents sur 10 ont trouvé facile d’aider leurs enfants à faire leurs devoirs.