Canaux de distribution
Les concessions encore bien vues
Avec une note moyenne de 7,7/10, les automobilistes estiment avoir été bien reçus par les concessionnaires auprès desquels ils ont fait l’acquisition de leur véhicule neuf. Dans les pays les plus satisfaits, 49 % des Allemands et 47 % des Américains ont attribué une note comprise entre 9 et 10 (vs 38 % en moyenne). Les pays les moins satisfaits sont les Turcs et les Japonais (7 et 7,1/10).
Satisfaction ne rime pas avec fidélité
Il y a parfois des écarts surprenants entre les notes de satisfaction attribuées et les intentions exprimées de retourner dans cette même concession pour un futur achat, notamment chez les Belges, les Chinois et les Polonais. À l’inverse, pour certains, comme les Britanniques et les Américains, une très grande satisfaction augure des contacts renouvelés.
Fidélité : l’avis des Français
Les Français, dans leur majorité, resteront fidèles, pour le renouvellement de leur véhicule, à la concession dans laquelle ils ont déjà acheté leur voiture. Les concessionnaires comptent un peu trop sur la satisfaction client, avec un taux de 88% d’entre eux, et pensent que le client retournera chez eux. Les constructeurs ont, semble-t-il, bien perçu la volatilité de l’automobiliste d’aujourd’hui : sa fidélité n’est plus une donnée intangible comme autrefois, mais est bien à conquérir à chaque moment privilégié de contact avec le client.
Achats online
En Chine, le canal Internet s’affirme comme le véritable challenger des concessionnaires sur le marché automobile, tant pour la prise d’information et de conseils que pour l’acte d’achat en lui-même. En moyenne, un tiers des consommateurs se déclare déjà prêt à franchir cette étape.
Internet est d’ores et déjà le canal d’information qui a été privilégié par près de six automobilistes sur dix avant l’achat d’une voiture.
Plusieurs facteurs expliquent l’importance particulière du canal Internet pour l’automobiliste chinois. D’une part, la jeunesse de la société de consommation, apparue en Chine en même temps que se diffusait Internet, a permis l’adoption rapide du réflexe online chez les automobilistes. D’autre part, le web répond à un fort besoin de socialisation et de transmission générationnelles dans une société composée essentiellement d’enfants uniques. Le boom exceptionnel des blogs, réseaux sociaux et forums ces dernières années est très révélateur de la volonté de l’automobiliste chinois de s’inspirer et d’échanger avec ses « pairs ». Enfin, Internet rassure le consommateur chinois, qui y voit une source d’information fiable et objective, car de « pair » à « pair ».
Pour les autres, privilégier le canal Internet pour s’informer n’équivaut pas à l’adopter pour l’acte d’achat. En Afrique du Sud et en Pologne, le consommateur s’informe plus que d’autres via Internet, mais envisage moins que d’autres d’acheter son véhicule en ligne : « search on line, buy off line » !
Les plus réfractaires, comme les Belges, ont encore une certaine méfiance vis-à-vis du e-commerce, à cause de l’impossibilité de voir et toucher les produits, du manque de respect de la vie privée (usage des données personnelles), et de la fiabilité des moyens de paiement.
Internet : l’avis des Français
Les concessionnaires ont une perception trop conservatrice des automobilistes sur cette question de l’achat d’un véhicule neuf sur Internet. À l’inverse, les marques pèchent par trop d’optimisme ou de désir d’anticiper sur de futures pratiques !
Finalement, ce grand écart de perception n’est sans doute que le reflet de la complexité des attentes client : d’un côté, il y a le désir de pousser son expérience digitale d’achat au plus loin, et de l’autre, la volonté de continuer à bénéficier d’un accompagnement personnalisé de la part de vendeurs experts.
Modes de financement
Si en moyenne, l’achat comptant est une modalité à laquelle ont recours près de six automobilistes sur dix, c’est près de huit sur dix en Chine et en Pologne. Français, Allemands, Britanniques et Japonais les suivent de peu, avec environ 65%.
En Chine, le rapport entre achat comptant et achat financé à crédit devrait cependant évoluer : pour attirer une plus large clientèle, les constructeurs nationaux et étrangers s’efforcent désormais de proposer des solutions de financement sur tous les types de véhicules, et non plus sur les seuls véhicules de luxe.
Le financement à crédit séduit en moyenne plus d’un tiers des acheteurs de véhicule. Cette solution est particulièrement utilisée en Afrique du Sud, aux États-Unis et au Brésil.
Le crédit se négocie plus souvent sur le lieu de vente qu’en dehors, à l’exception des Français et des Belges qui privilégient la souscription d’un crédit hors de la concession.