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Partie 2 - Le sans contact au prisme de la crise de la COVID-19

La crise sanitaire comme amplificateur ou révélateur de vies sans contact

3 minutes de lecture

Des pratiques antérieures à la pandémie…

Nous aurons souvent l’occasion de le voir dans la suite de l’étude, cette grille de lecture s’applique à nombre de situations et de points de vue. C’est ainsi le cas lorsqu’il s’agit de juger de l’antériorité des pratiques du sans contact par rapport à l’émergence de la crise sanitaire. Les Européens sont affirmatifs à ce sujet (73 %) (Fig. 17). Mais c’est dans le groupe Nord que cette opinion est la plus soutenue. Les Britanniques, les Suédois et les Allemands sont les plus nombreux à l’affirmer (88 %, 82 % et 79 %). Les Autrichiens et les Tchèques s’associent dans des proportions égales à ce témoignage (79 % et 81 %). Il faut se rendre au Sud pour rencontrer des Européens qui sont loin d’être aussi convaincus. Espagnols et Portugais s’accordent à ce sujet (56 %). Entre ces deux extrêmes, Français et Italiens se positionnent quasiment dans la moyenne (74 % et 72 %).

 

Fig. 17 :

 

… au développement accéléré par la crise sanitaire

L’antériorité des pratiques est donc sans ambiguïté constatée, et le rôle de la Covid-19 comme accélérateur l’est tout autant. Près de 4 Européens sur 10 pensent que la crise a joué ce rôle (Fig. 18). Les pays du groupe Nord sont une fois encore solidaires dans leurs témoignages, les pays du groupe Sud, ainsi que la Roumanie, mettant moins en valeur ce rôle d’accélérateur. En revanche, ces pays attribuent à la crise sanitaire un rôle de révélateur des pratiques sans contact. C’est le cas de 44 % des Portugais et des Espagnols.

 

Fig. 18 :

 

L’essentiel

  • 73 % des Européens estiment que les pratiques sans contact existaient déjà avant la crise sanitaire
  • Près de 4 Européens sur 10 pensent que la crise sanitaire a accéléré le développement des pratiques sans contact
  • 1 Européen sur 5 cite la praticité pour qualifier positivement le sans contact
  • Près de 3 Européens sur 4 associent au moins un terme négatif à la vie sans contact (« solitude », « tristesse », « difficulté »…)
  • Pour 46 % des Européens, la crise de la Covid-19 est ce qui symbolise le mieux la vie sans contact

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