L’espérance de vie en France portée par la baisse de la mortalité des seniors
(AFP) – La hausse de l’espérance de vie en France est surtout due, depuis une vingtaine d’années, à la baisse de la mortalité après 70 ans, notamment pour les femmes, détaille une étude de l’Insee publiée mercredi.
En 2017, l’espérance de vie à la naissance atteignait 85,3 ans pour les femmes et 79,5 ans pour les hommes – soit des gains respectifs de 18,6 ans et 18,3 ans par rapport à 1947.
De 1947 à 1997, c’est la baisse de la mortalité infantile qui a joué un rôle important dans cette hausse. Sur cette période, ce facteur expliquait un tiers des gains d’espérance de vie à la naissance, mais la mortalité infantile « est désormais très faible et n’a plus d’impact », souligne l’Insee.
Depuis 1997, c’est la baisse de la mortalité après 70 ans qui « tire les gains d’espérance de vie », surtout pour les femmes, précise le service statistique. Cela « explique les deux tiers de la hausse de leur espérance de vie », qui a atteint trois ans sur cette période.
Depuis quelques années, l’espérance de vie à la naissance « croît à un rythme moins élevé », relève encore l’Insee: les femmes n’ont « gagné » que 0,4 an entre 2012 et 2017, et les hommes 0,9 an. Là encore, « la progression de l’espérance de vie se concentre désormais aux très grands âges », en tous cas pour les femmes.
Ainsi une femme âgée de 80 ans en 2017 pouvait espérer encore vivre presque 11 ans en moyenne, et atteindre quasiment l’âge de 91 ans.
Pour les hommes, « la hausse est moins concentrée aux âges élevés »: un quart de l’augmentation de l’espérance de vie observée depuis 2012 est imputable à la tranche d’âge 50-59 ans, « probablement grâce aux progrès médicaux dans le traitement des maladies cardiovasculaires, affectant davantage les hommes, et des cancers ».
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