Les ventes mondiales du groupe Renault dopées par la Russie et l’Iran
(AFP) – Aidé par la reprise des marchés iranien et russe, le groupe automobile Renault a annoncé lundi avoir enregistré une progression de 8,5% de ses ventes mondiales de véhicules en 2017, à 3,76 millions d’unités.
Il s’agit pour le groupe – qui englobe les marques Renault, Dacia, Alpine et Samsung Motors, et inclut pour la première fois la marque russe Lada (Avtovaz) – de la cinquième année consécutive de croissance de ses ventes de voitures particulières et utilitaires légers.
Le groupe français, qui va fêter les 120 ans de la marque au losange, réalise ses meilleures performances en Asie Pacifique (+17%) et Eurasie (+13,6%). Sa part de marché mondiale s’établit à 4% (0,2 point de plus qu’en 2016).
Le modèle le plus vendu a été sa citadine, Renault Clio, avec 439.000 unités.
« Notre stratégie de renouvellement de la gamme et d’expansion géographique continue à porter ses fruits. En 2018, nous poursuivrons la croissance et l’internationalisation de nos ventes en ligne », s’est félicité Thierry Koskas, directeur commercial du groupe, cité dans un communiqué.
En Europe, les immatriculations du groupe sont en hausse de 5,6% à 1,91 million de véhicules. La marque Renault seule enregistre une croissance de 3,7%, tandis que la marque « low cost » Dacia enregistre un record de ventes avec 463.712 véhicules (+11,7%).
Renault maintient en Europe son leadership sur le segment des véhicules électriques, avec 23,8% de part de marché. La citadine Zoe y est le modèle le plus vendu.
Le groupe consolide en outre sa place de deuxième marque la plus vendue en Europe.
Le volume hors d’Europe représente désormais 49,2% de la totalité des ventes. Les « deux tiers de la croissance se sont faits hors Europe », a souligné le directeur commercial.
En Eurasie, les immatriculations ont grimpé de 13,6%.
– Ventes doublées en Chine –
En Russie, le groupe Renault a enregistré un bond de 16,9%, dans un marché automobile en hausse pour la première fois depuis quatre ans. « Nous profitons à plein du rebond du marché russe », a commenté M. Koskas lors d’une conférence de presse à Paris.
En Chine, où il n’est arrivé que tardivement, le groupe a doublé ses ventes avec 72.100 véhicules par rapport à 2016, une goutte d’eau dans le premier marché mondial.
Les ventes ont progressé de 49,3% en Iran, avec plus de 162.000 véhicules vendus, le marché ayant connu une embellie avec la fin d’une partie des sanctions économiques.
En région « Amériques » (du sud et centrale, Renault étant absent des Etats-Unis et du Canada depuis 30 ans), la progression des immatriculations a été de 9,9%, et de 8,4% en Afrique/Moyen-Orient.
En Inde, les ventes ont reculé de 14,9%, « en attendant la montée en cadence » du petit crossover urbain Captur, a expliqué le groupe.
Avec 673.852 véhicules vendus, la France est restée l’année passée le premier marché pour le groupe Renault, devant la Russie (448.270), l’Allemagne (228.046) et l’Italie (215.901).
La marque au losange était devenue en 2016, avec 3,18 millions de véhicules vendus (hors Lada), le premier groupe français devant PSA, qui doit présenter ses résultats commerciaux mardi. Depuis, PSA a élargi son périmètre en rachetant Opel et Vauxhall à General Motors.
(Crédits photo : ATTA KENARE / AFP )