Le marché automobile européen ralentit en mai
(AFP) – Le marché automobile européen a nettement ralenti en mai, avec une hausse de seulement 0,8% sur un an après près de 10% en avril, sous l’effet d’une baisse des livraisons en Allemagne et en Italie, selon des statistiques publiées vendredi.
Les marques françaises ont fait mieux que la moyenne. Les immatriculations du groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS) ont bondi de 58%, grâce à l’ajout des marques Opel et Vauxhall rachetées l’an dernier à General Motors, tandis que le groupe Renault a progressé de 6,4%, d’après les chiffres de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).
Si le marché français est resté stable (+0,1%), les hausses de l’Espagne (+7,2%) et du Royaume-Uni (+3,4%) ont été compensées par les baisses de l’Allemagne (-5,8%) et de l’Italie (-2,8%). Au total, environ 1,4 million d’automobiles neuves ont été mises sur les routes de l’UE le mois dernier.
Sur les cinq premiers mois de l’année, le marché européen reste en progression de 2,4%, au-dessus de la prévision d’une hausse de 1% annoncée en janvier par l’ACEA. Parmi les cinq plus grands marchés nationaux, seul le Royaume-Uni a vu ses immatriculations baisser de janvier à mai (-6,8%).
Le groupe Volkswagen a continué de renforcer sa domination en Europe le mois dernier, en progressant de 4,2% à 351.000 voitures. Le géant allemand aux 12 marques représente une voiture écoulée sur quatre.
La marque Volkswagen a fait encore mieux (+6,3%) et ne semble pas souffrir du scandale de ses moteurs diesel truqués. Son nouveau SUV (4×4 urbain) T-Roc a notamment reçu un bon accueil du public.
Au sein du groupe, Porsche (+6,9%) et surtout Seat (+25,7%) sont en forme, mais le label haut de gamme Audi recule (-5,2%) tout comme Skoda (-1,4%).
– Dacia rattrape Citroën –
En deuxième position, le groupe PSA a immatriculé près de 224.000 voitures pour une part de marché de 16%. Peugeot (+3,4%) continue de profiter du succès commercial de son SUV 3008 alors que le nouveau DS7 Crossback soutient les livraisons de la marque DS.
En revanche, Citroën s’essouffle (-3,1%) malgré les lancements récents de la citadine C3 et du SUV C3 Aircross. La filiale Opel/Vauxhall apporte un volume de 80.000 voitures supplémentaires, mais ses immatriculations reculent de plus de 5% sur un an.
Le groupe Renault complète le podium européen avec près de 162.000 livraisons et 11,6% de part de marché. La marque au losange progresse de 2,8%. Sa marque à bas coûts Dacia (+14,1%) continue de surfer sur les succès de sa compacte Sandero et de la nouvelle version de son SUV Duster, faisant désormais jeu égal avec Citroën.
En dehors des trois leaders, seuls le japonais Toyota (+5,2%), porté par la demande pour ses motorisations hybrides essence-électrique, et les coréens Hyundai (+3,1%) et Kia (+3,7%), parviennent à tirer leur épingle du jeu.
Le constructeur Fiat-Chrysler (FCA) fait du surplace (-0,04%), malgré l’envolée des ventes de sa marque Jeep, spécialiste des SUV (+102%) et la bonne tenue d’Alfa Romeo (+10,8%). Car le label Fiat, qui assure l’essentiel des volumes, chute de 11,1%.
Même stabilité chez Ford (+0,4%), au cinquième rang européen avec 6,3% de part de marché en mai, juste derrière FCA (7,7%).
Le haut de gamme allemand est à la peine. Le groupe BMW subit un recul de ses immatriculations de 6%, malgré la stabilité de sa filiale Mini (+0,9%). Daimler (Mercedes, Smart) ne fait guère mieux (-5,3%) alors que, dans des volumes très inférieurs, le rival britannique Jaguar progresse de 25,4%.
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