Une « carte d’autopartage » à Paris pour l’après-Autolib’
(AFP) – La Ville de Paris a voté mardi la création d’une « carte d’autopartage » à 300 euros par an qui permettra le stationnement des voitures électriques en autopartage, préparant ainsi l’après-Autolib’.
Cette tarification forfaitaire, à la charge de l’opérateur, permettra ainsi « d’éviter le paiement quotidien par l’usager » du stationnement chaque fois qu’il abandonne une voiture électrique avec ce nouveau système, encore à venir, sans borne d’attache.
Avec cette carte, la Ville de Paris « souhaite accompagner le développement de ce mode de déplacement alternatif », ajoute la délibération du conseil de Paris.
Pour preuve immédiate, la mairie de Paris et le constructeur automobile Renault ont annoncé le même jour une conférence de presse mercredi pour « annoncer l’émergence de nouveaux services de véhicules électriques pour les Parisiens, les Franciliens et les visiteurs ».
En introduisant un débat sur les nouvelles mobilités, la maire (PS) Anne Hidalgo avait évoqué un secteur « en pleine mutation » dans lequel Paris voulait être « pionnière », avec la lutte contre la pollution de l’air toujours en ligne de mire.
« Notre responsabilité est de regarder en face ces mutations, de nous adapter, de les anticiper, de permettre leur déploiement harmonieux et juste », a-t-elle ajouté en affirmant que le système de délégation de service public, modèle de fonctionnement du dispositif de voitures Autolib’, à bornes, n’était plus d’actualité face à « un monde de la mobilité agile » via les smartphones.
Ce long débat a été l’occasion pour l’opposition d’éreinter à nouveau la maire de Paris et son exécutif sur « la catastrophe industrielle de Vélib’ et l’arrêt sans sommation d’Autolib' », selon l’élu parisien (Républicains et indépendants) et député Agir Pierre-Yves Bournazel.
« Quel est votre bilan aujourd’hui sur les mobilités nouvelles » ? s’est interrogé Yann Wehrling (UDI-MoDem) avant de répondre « Autolib’ abandonné, Vélib’ moribond, pistes cyclables truffées de nids de poule, etc ».
Quant aux systèmes à venir d’autopartage, ils laissent « l’espace public devenir un terrain de jeu pour que certains se gavent sur le dos des autres », s’est insurgée Danielle Simonnet pour La France Insoumise.
(Crédits photo : AFP PHOTO PATRICK KOVARIK )