"Travail asynchrone" : ça veut dire quoi ?

(ETX Studio) – Et si l’on se mettait au travail « asynchrone » ? Ce mode de travail fonctionne sur un système horaire plus flexible. Facilement applicable grâce au télétravail, il prône surtout un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. 

Travail asynchrone… un terme qui est sur de nombreuses lèvres depuis l’avènement du télétravail pour cause de pandémie. Antonyme de l’adjectif « synchrone », le mot « asynchrone » désigne un système à courants alternatifs « dont la fréquence des forces électromotrices induites n’est pas dans un rapport constant avec la vitesse », selon une définition proposée par le Larousse. Appliquée au cadre professionnel, l’expression désigne un système qui rompt avec celui des journées de travail à heures fixes. 

Un mode de fonctionnement grandement favorisé par le travail à distance, puisqu’il permet de s’organiser plus facilement selon son emploi du temps. Un sondage réalisé par l’entreprise Deskeo publié en avril dernier montrait d’ailleurs que 62% des Français sondés souhaitaient plus de télétravail, dont 19% « afin de pouvoir s’organiser plus librement ».

Les parents qui doivent emmener et chercher leur(s) enfant(s) à l’école peuvent par exemple plus facilement aménager leur emploi du temps, en commençant leur journée plus tôt (ou plus tard) que leurs collègues. Une aubaine aussi pour celles et ceux au rythme biologique « décalé », qui aiment se lever à l’aube pour profiter du calme d’un foyer endormi ou qui au contraire redoublent d’efficacité une fois la nuit tombée. 

Plus de productivité et plus de liberté

Bien sûr, ce mode de travail fonctionne plus ou moins bien selon les secteurs professionnels et s’adapte par exemple peu aux métiers du milieu médical ou de la vente. Mais pour tous les domaines d’activité où il est possible de travailler à distance, un rythme qui sort des heures de bureau classiques peut s’avérer intéressant.

Plusieurs entreprises prônent en effet les bénéfices du travail asynchrone sur la productivité des salariés. Le fait que tous les collaborateurs ne soient pas connectés au même moment de la journée va par exemple diminuer la fréquence des réunions. 

S’affranchir du travail à heures fixes relève également d’une philosophie, dans la mesure où il contribue à un meilleur équilibre vie pro/vie perso et procure plus de liberté, valeur clé du bien-être au travail selon l’experte Laetitia Vitaud. 

« La question de l’autonomie est essentielle : si toutes les entreprises étaient organisées de manière à octroyer plus d’autonomie aux salariés, on aurait plus d’égalité entre les femmes et les hommes et cela permettait du même coup de réduire les ‘bullshit jobs’ au sein des entreprises. Car quand on fonctionne en autonomie, il n’y a finalement que le ‘vrai’ travail qui compte », expliquait cette spécialiste du futur du travail à ETX Studio en octobre dernier. 

(Crédits photo : AleksandarNakic / IStock.com )