Quésaco : la finance solidaire, cette manière d'investir dans des projets d'utilité sociale
(ETX Daily Up) – La finance solidaire est une façon d’investir dans des projets d’utilité sociale grâce à son épargne. Une manière de gagner de l’argent et de permettre à des projets sociaux ou environnementaux de se développer.
En plein mois de l’Economie sociale et solidaire (ESS), un mois d’événements, de conférences et de rencontres en lien avec l’ESS, se tient du lundi 8 novembre au 12 novembre, la semaine thématique de la finance solidaire. « L’idée est de faire de la pédagogie et encourager le passage à l’acte », chez l’épargnant, déclare Patrick Sapy, directeur de FAIR, l’association gérant le label FINANSOL.
Qu’est-ce que la finance solidaire ?
C’est un moyen de financer des projets « destinés à lutter contre l’exclusion et à améliorer la cohésion sociale », ou encore à financer des projets environnementaux. Elle repose sur le principe d’épargne solidaire, « une épargne utile », déclare Patrick Sapy. L’argent épargné est mis à contribution pour financer un projet d’utilité sociale ou environnementale qui ne pourrait pas être financé dans des circuits financiers classiques.
La différence entre l’épargne solidaire et l’épargne « classique » repose sur un principe de transparence. Rares sont ceux qui peuvent expliquer comme l’argent placé dans des livrets A, des comptes ou plans épargnes, est utilisé par les banques. Avec l’épargne solidaire, l’épargnant pourra savoir dans quel projet social la banque a investi. Une transparence garantie par le label Finansol par exemple. « Chaque année, on demande à tous les établissements de fournir les chiffres. C’est un mécanisme de contrôle », explique Patrick Sapy.
Qu’est-ce que cela change pour l’épargnant ?
« L’argent rapporte autant qu’un autre compte. Un livret d’épargne solidaire permet la même chose qu’un livret d’épargne classique », argue le directeur de FAIR. Alors pourquoi choisir ce mode d’épargne ? Parce qu’elle peut rapporter un peu plus éthiquement.
Dans un territoire où le chômage est élevé, investir 100 euros dans un fonds commun de placement pour lutter contre le chômage des jeunes, rapporte un certain pourcentage de l’argent investi et permet également de financer l’emploi des jeunes. « Il y a certes un rendement financier, mais un impact social majeur », explique Patrick Sapy dans cet exemple.
Une autre exception : l’investissement dans des structures ou des projets (sans passer par les intermédiaires) comme les coopératives permet de bénéficier d’un avantage fiscal. Mais cette façon de procéder est à privilégier pour les plus capés en finance.
(Crédits photo : howtogoto / Getty Images )